Le ministre de la justice et des droits de l’homme était face à la presse ce jeudi 27 octobre 2022 dans la salle de conférence du ministère. Objectif, faire un bilan à mi-parcours de ses 100 jours passés à la tête du département. A cette occasion, le ministre Alphonse Charles Wright a expliqué plus en détail les différents actes posés par son équipe et lui, rapporte un journaliste que Laguinee.info a dépêché sur place.
A l’en croire, à son arrivée, en compagnie de ses collaborateurs, il s’est fixé pour mission, l’identification des différents problèmes d’ordre institutionnel mais également liés à tout ce qui est gestion, fonctionnement des juridictions et des questions des droits de l’homme en vue de les résoudre pendant cette transition. Chose qui est en bonne voie selon le garde des Sceaux.
« Dans un bref délai, nous avons pu doter le département de la justice un document de politique pénale du gouvernement, mais aussi une politique pénitentiaire parce que depuis l’indépendance de notre pays, la Guinée ne s’est pas dotée d’une véritable politique pénitentiaire », a-t-il laissé entendre.
Dans le cadre de la lutte contre l’impunité, ajoute Charles Wright, « nous avons pu organiser le procès historique que moi je qualifie le procès de la rupture contre l’impunité relative à des crimes de masse, mais aussi les toilettages des lois qui régissent les organes qui s’occupent de l’organisation de ce procès à savoir le Comité de pilotage, le Comité technique de suivi et l’unité de gestion ».
A celà s’ajoute l’adoption en Conseil interministériel, Conseil des ministres et devant le CNT, des lois organiques qui réglementent la justice sur initiative du département. « Il s’agit dans un premier temps le projet de loi relatif à la modification de certaines dispositions du Code de procédure pénale. Aujourd’hui le décret d’application de cette loi a déjà été transmis au Président de la transition et dans les jours à venir ce décret va être signer. Nous avons aussi doté la République de Guinée, la loi portant protection des témoins, les victimes et les personnes à risque ».
La moralisation de l’institution judiciaire, un autre acte que le ministre de la justice met en avant. « Dans la tête de tous les magistrats aujourd’hui, l’éthique et la déontologie qui sont des vertus sans lesquelles on ne peut parler d’une magistrature responsable est aujourd’hui d’actualité et que le département de la justice à travers l’inspection des services judiciaires va œuvrer pour qu’il y ait des contrôles inopinés, la remontée des informations et des dénonciations qui aboutissent toujours, si ces faits sont établis, à des arrêtés de suspension », a déclaré Alphonse Charles Wright.
En outre, la formation des magistrats, la formation des gardes pénitentiaires, l’élaboration d’un arrêté pour la lutte contre la drogue, la mise en place des infrastructures judiciaires et pénitentiaires font aussi partie du bilan à mi-parcours des 100 jours de Charles Wright à la tête du département de la justice.
Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info
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