vendredi, novembre 22, 2024
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Boké/ Plus de 15 000 tonnes de noix de cajou non vendues : Le cri de coeur des acteurs de la filière

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A Boké, c’est une véritable impasse dans laquelle vivent en ce moment les planteurs et vendeurs d’anacarde. En effet, plus de 15 mille tonnes de noix de cajou non écoulées se trouvent stockées actuellement dans des magasins par manque d’amateurs. Les acteurs de la filière cajou de cette zone économique spéciale risquent de perdre toute leur production si le gouvernement ne joue pas aux sapeurs pompiers.

Face à cette situation catastrophique, les planteurs et vendeurs de ce produit agricole ont formulé des doléances auprès du Premier Ministre Bernard Goumou, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé à Boké.


Les acteurs évoluant dans la filière cajou traversent une situation difficile marquée par la mévente de leurs produits. Dans l’un des magasins de stock appartenant au plus grand opérateur économique de la région de Boké, plusieurs milliers de sacs remplis sont superposés. Ce qui résulte de la baisse du nombre d’amateurs.

Des noix de cajou éparpillées à même le sol commencent à pousser sous l’effet de l’humidité. Car, cela fait plusieurs mois que la marchandise est sur place par manque de preneur.

Elhadji Alimou Diallo président de la chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat de Boké

« Dans ce magasin que vous voyez, il y a une trentaine de travailleurs ici. Entre chauffeurs, manutentionnaires, magasiniers, engagés directs et indirects mais aujourd’hui ce blocage nous pose un sérieux problème. Les travailleurs viennent passer toute la journée ici sans rien faire. Vous voyez les magasins sont remplis de sacs de cajou qu’on ne parvient pas à écouler du tout», a raconté Elhadji Alimou Diallo président de la chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat de Boké.

Pour sa part, Elhaj Bayo Guirassy président préfectoral de l’union des producteurs de noix de cajou a soutenu que plus de 15 mille tonnes d’anacardes non vendues ont été récensées par la chambre régionale du commerce d’industrie et d’artisanats de Boké. A l’en croire, aujourd’hui c’est toute la chaine de production qui est menacée.

Elhaj Bayo Guirassy président préfectoral de l’union des producteurs de noix de cajou

« Si toutefois, les autorités de la transition ne nous viennent pas en aide, il n’y aura pas de campagne en 2023. Nous sommes en difficultés actuellement. Tout ce que nous faisons comme travaille à Boké ici, c’est l’anacarde. S’il n’ya pas d’écoulement, pas de preneur, c’est le découragement total », se lamente le président préfectoral de l’union des producteurs de noix de cajou à Boké.

Les planteurs qui dépendent entièrement de la filière anacarde sont partagés entre inquiétude et peur. C’est pourquoi, ils sollicitent une assistance de l’État pour l’écoulement rapide de leurs  marchandises.

Aliou Baniré Diallo propriétaire d’une plantation de 500 hectares située à Kidianta dans la sous-préfecture de Dabis

« Moi pendant la campagne, c’est 80 kg de riz que je prépare chaque jour. J’emploie plus de 6O personnes pour la récolte durant trois mois. Malgré tout ça, si par après même la moitié de mes dépenses je ne peux pas récupérer ça devient autre chose», déplore Aliou Baniré Diallo qui a une plantation de 500 hectares située à Kidianta dans la sous-préfecture de Dabis

Il faut noter que Boké est la région la plus porteuse en termes de production de la noix de cajou, estimée à 45 000 tonnes sur une production nationale variant de 80 á 90 000 tonnes soit 50% de la production nationale par an.

De Boké, Mamadou Bah pour Laguinee.info 

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