C’est un procès de portée internationale qui s’est ouvert ce mercredi 28 septembre 2022 sur le sol guinéen. Depuis son ouverture, chacun y va de ses commentaires. C’est le cas du président du Parti pour le Progrès et le Changement, Aboubacar Biro Soumah. Il salue l’ouverture du procès mais reste cependant sceptique. Il l’a fait savoir lors d’un entretien accordé à un journaliste de Laguinee.info dans la soirée du jeudi, 29 septembre 2022.
Pour cet homme politique, la tenue de ce procès vient à point nommé. « Parce que moi-même je suis victime, puisque j’étais au stade. Si après 13 ans les présumés auteurs se retrouvent face à la justice, nous ne pouvons que saluer. Mais pourvue que le droit soit dit. Et non des règlements de comptes », lance-t-il.
Au regard de l’ampleur des crimes (on dénombre 157 morts et plusieurs blessés), la CPI s’était saisie du dossier mais vu la volonté qu’affichent les autorités de la transition, la Cour s’est retirée. Ce conseiller communal de Dixinn soutient que désormais les magistrats guinéens sont face à un défi. « Notre justice n’a jamais été indépendante. Elle a toujours été aux ordres de l’exécutif. C’est justement là, notre préoccupation. Mais nous estimons que pour la première fois les magistrats vont mériter la confiance du peuple en disant le droit. Mais ce serait difficile. En tout cas, je ne suis pas rassuré dans la mesure où beaucoup d’autres engagements n’ont pas été respectés par la junte au pouvoir », a fait remarquer ce membre de l’ANAD.
Les regards restent rivés sur le tribunal de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry en charge de ce dossier.
Mamadou Mouctar Sylla pour Laguinee.info