Devant cette pharmacie située au centre-ville de Boké, les citoyens attendent plus d’une demie heure pour obtenir des médicaments. Parmi eux, Aly Toumandouno. Cet infirmier en provenance de la sous-préfecture de Tanènè est venu acheter des produits pour ses patients. « Je suis là ce matin à la recherche de médicament, mais jusqu’à présent, je n’arrive pas à avoir. Nous souffrons énormément. Dans toute la commune, c’est une seule pharmacie qui est opérationnelle actuellement », dit-il.
Avec cette interdiction des cliniques et pharmacies illégales dans le pays, il est difficile et compliqué de s’adapter surtout pour ceux qui ont une santé fragile déplore Abdoulaye Bah citoyen de Boké. « Dans cette file d’attente, pour quelqu’un qui est malade, ça risque de compliquer la situation. Tu peux même avoir vertige ici, ou rencontrer d’autres problèmes, le mieux serait de trouver d’autres solutions », déplore ce citoyen.
Au-delà de la lenteur, il y a aussi la cherté des produits qui inquiète la population. Lancinet Kaba travaille dans une société de la place, lui qui a une prise en charge sanitaire était obligé de patienter pendant près d’une heure pour être reçu par les propriétaires de la pharmacie. « Dans la pharmacie, pratiquement n’y a que deux spécialistes, les autres sont stagiaires, au regard du monde, nous sommes obligés d’attendre jusqu’à ce que les personnes démunies soient servies, pour que nous puissions avoir nos produits. Ça nous impact, surtout quelqu’un qui est malade, rester arrêté longtemps ça peut poser d’autres problèmes, il faudrait que l’Etat revoit ça pour nous », plaide-i-il.
De Boké, Mamadou Bah pour Laguinee.info