dimanche, septembre 22, 2024
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Violences sur l’axe : témoignage émouvant d’Ismaël Bah, 16 ans, qui a reçu une balle à Bambéto

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Un jeune du nom d’Ismaël Bah, âgé de 16 ans, qui vient d’avoir son BEPC a reçu une balle mercredi 07 septembre dernier à Bambéto lors des accrochages qui ont éclaté entre jeunes et forces de l’ordre en marge de l’enterrement d’Alpha Oumar Barry, tué par balle pendant les manifestations du FNDC.

Rencontré ce mercredi 21 septembre par un journaliste de Laguinee.info, Ismaël Bah est revenu sur les circonstances dans lesquelles il a reçu la balle.

Ismaël Bah, 16 ans, touché par balle à Bambéto

« Nous étions partis enterrer notre ami Alpha Oumar Barry qui avait été tué lui-aussi par balle à Bambéto. Un ami de quartier et de classe avec qui j’ai eu le brevet. Après l’enterrement, il y a eu des accrochages à Bambéto marché aux environs de 11 heures. Je suis immédiatement rentré chez moi. Entre temps, j’ai un ami qui m’a rendu visite dans l’après-midi, nous sommes restés jusqu’à 18 heures. Après, il m’a demandé de l’accompagner. C’est à mon retour que j’ai reçu la balle sur la cuisse pendant que j’étais de passage avec d’autres passants. C’est des gendarmes qui étaient à côté, mais je n’ai pas vu celui qui a tiré. C’est de là qu’ils m’ont envoyé dans une structure sanitaire à côté pour les premiers soins, puis à l’hôpital Jean Paul 2. Après la radiographie, on a trouvé que la balle a touché les nerfs avant de sortir. Actuellement, ça va mieux parce que je peux maintenant me lever et essayer de marcher », a-t-il laissé entendre.

Bien que la famille a pu payer les frais de soins, Oumou Bah, mère de la victime déplore tout de même l’atitude des médecins qui n’auraient pas voulu suivre son fils sans l’argent demandé.

« Lorsque nous sommes allés à l’hôpital, on a fait la radiographie. Ils l’ont fait une perfusion de l’eau, mais aussi de sang parce qu’il avait perdu beaucoup de sang. On a acheté les médicaments demandés et payé les frais de soins. Le jour qu’il a reçu la balle, on a déboursé 700 mille francs guinéens et le lendemain on nous a demandé 3 millions mais on a négocié jusqu’à 1 million 500 mille. On nous a dit de verser alors le montant avant qu’ils le suivent, sinon qu’ils n’allaient pas le regarder. Je n’avais pas d’argent sur place, mais j’ai appelé mon jeune frère et j’ai fait un retrait pour les donner. Ils ont par la suite prescrit une ordonnance de 400 mille qu’on a également payé. Le lendemain aussi ils nous dit de payer 200 mille pour des bandes. Je ne peux pas calculer ce qu’on a dépensé pour ça parce qu’à chaque fois qu’il doit aller pour son pansement, on loue un véhicule », a-t-elle fait savoir.

Par ailleurs, dame Oumou Bah lance un appel aux forces de l’ordre et aux autorités compétentes. « Ce que je peux demander aux forces de sécurité c’est de ne pas tirer sur les jeunes. Les autorités aussi n’ont qu’à essayer de faire tout possible pour éviter qu’il y ait des affrontements. Ce qui se passe c’est vraiment déplorable », a-t-elle martelé.

Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info
Tél. : (00224) 621 28 03 88

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