aux abords de l’édifice. On y trouve des déchets d’animaux, des cornes abandonnées, des mâchoires des bœufs et des entrailles d’animaux
abattus en état de putréfaction, rendant l’endroit quasi invivable. La rédaction de Laguinee.info à travers son correspondant basé dans la
région s’est rendue sur place et a touché du doigt cette réalité pour le moins triste.
Situé au bord du fleuve Boya, l’abattoir de Guéckédou ne répond plus aux normes. Le Directeur Préfectoral de l’Élevage, Mamady Condé, s’est exprimé sur la question en ces termes : « l’abattoir qu’on a actuellement ne reçoit que très peu de têtes contrairement à d’autres préfectures. Mais ça peut bel et bien fonctionner comme ça avec trois têtes par jour. Je crois que même dans les heures d’abattage on peut utiliser notre local. Pour des questions d’hygiène on a mis une équipe
en place pour le nettoyage », tente-t-il de rassurer.
Poursuivant, le directeur s’est arrangé à voir le verre à moitié plein. Si l’abattoir est dans un état piteux, lui il préfère s’appuyer sur la santé des animaux qui y sont abattus. « Ce que je dois dire à
la population c’est que nous prenons tout notre temps pour bien examiner les animaux pour connaitre leur état de santé avant qu’ils ne
soient livrés à la consommation. Donc on fait l’inspection sur pied ainsi que la viande. J’interpelle les éleveurs de venir vacciner les animaux car la vaccination ne coûte que 5milles francs guinéens »,
explique Mamady Condé.
Sur la question relative à la rareté des animaux dans la préfecture, Mamady Condé répond : « la rareté des animaux est dû à un conflit qui s’est passé entre les éleveurs et les agriculteurs dans la
sous-préfecture de Kassadou. C’est ce conflit qui a poussé les éleveurs à conduire leur troupeau vers d’autres endroits. Désormais
pour avoir des bœufs et même de bons bouchers il faut aller à Macenta ou à Kissidougou », dit-il
Yoma Neyo Tinguiano pour Laguinee.info