Elhadj Yaya Camara, imam à Ratoma a été suspendu de ses fonctions et interdit de parler au nom de l’islam en public par le Secrétaire général des affaires religieuses pour dit-on faute lourde.

Sur FIM FM dans l’émission « Talk Politique », le concerné dit ne pas connaître les raisons exactes de sa suspension, mais croit savoir que cette décision serait liée à sa dernière sortie interpellant le Colonel Mamadi Doumbouya sur la souffrance des guinéens.

« C’est seulement parce que j’ai dit au Colonel Mamadi Doumbouya, votre assainissement de chaque premier samedi du mois, de 6 heures à 14 heures, ce n’est pas bon pour les pauvres guinéens. Il y a des malades entre nous, il y a beaucoup de besoins urgents; et s’il n’y a pas de circulation comment on va faire ? C’est tout », a-t-il laissé entendre.

Reproché d’être trop proche de la politique par certains, l’imam Yaya Camara reste catégorique et se justifie.

« L’islam, c’est d’abord la politique. Pour convaincre quelqu’un de prier, de jeûner, de croire à Dieu, c’est de la politique. Ceux qui disent que je parle trop de la politique, ils ne connaissent pas imam Yaya. En Guinée, dès que tu dis la vérité, les gens te disent automatiquement que tu est politicien. (…) Normalement, un imam doit dire la vérité, rien que la vérité. Ce n’est pas pour attaquer quelqu’un, mais un imam c’est la vérité », a-t-il lancé.

Par ailleurs, Elhadj Yaya Camara déclare que depuis sa première suspension en 2019 jusqu’à cette seconde, il n’a jamais été reçu par le premier imam de la grande mosquée de Conakry, en même temps président du Conseil islamique de Guinée pour évoquer la question.

Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info
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