A l’occasion du dernier Conseil ordinaire des ministres, le Président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya a menacé de dissoudre désormais toutes les communes qui s’illustreront dans la mauvaise gestion pour installer des délégations spéciales.

Si certains voient une manœuvre pour la junte militaire au pouvoir de récupérer les exécutifs de toutes les communes de Guinée pour installer des délégations spéciales sous son ordre. Ce n’est pas le cas pour le maire de Matam, a appris Laguinee.info à travers un de ses journalistes.

Interrogé sur la question, Ismaël Condé estime que c’est une décision normale qui doit interpeler les maires dans leur gestion des fonds publics alloués par l’Etat pour le développement local de leurs collectivités.

« Je pense qu’au nom du principe de la redevabilité, au nom du principe de la refondation de l’Etat prôné par le Président de la transition, nous devons aussi être, nous les communes, en avant-garde de cette refondation en matière de l’utilisation de l’argent public, parce que nous sommes la première porte d’entrée de l’Etat », a-t-il martelé.

Et de poursuivre : « Si l’agent que l’Etat met à notre disposition, nous l’utilisons pour des fins autres que leur utilisation normale, je pense que c’est tout à fait normal que l’Etat prenne des dispositions pour écarter ces maires qui seront coupables de ces détournements de l’argent public pour mettre en place des délégations spéciales. C’est un principe normal, parce que la refondation aussi ne doit pas oublier les communes et les maires qui reçoivent beaucoup d’argent public dans le cadre de leur développement communautaire », a déclaré Ismaël Condé.

Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info
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