L’ONG Les « Mêmes Droits pour Tous » a animé une conférence de presse ce vendredi 05 juillet 2022 pour commémorer les 10 ans du massacre de Zoghota qui a coûté la vie à six personnes et plusieurs blessés.
Au cours de la conférence qui s’est tenue à la maison de la presse à la minière, Me Foromo Frederic Loua, avocat des victimes est longuement revenu sur la recommandation de l’arrêt de la cour de justice de la CEDEAO, a constaté Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
« Dans la nuit du 03 Août 2012 le village de Zoghota était envahi par les forces de défense et de sécurité guinéennes alors que les paisibles citoyens étaient endormis. Au cours de cette expédition, six personnes dont le président du district avaient perdu la vie et plusieurs autres blessés. Une attaque menée pour réprimer la manifestation des communautés riveraines qui s’étaient révoltées contre les pratiques discriminatoires de la compagnie minière « Vale-BSG ». Devant cette situation d’impunité notoirement révoltante, les victimes du massacre demandent à l’Etat guinéen de payer incessamment surtout dans le plus bref délai, le montant de la condamnation et aussi juger les présumés responsables de ce massacre. La deuxième demande est de faire en sorte que la plainte déposée en 2013 ait une suite favorable, c’est-à-dire jugé les anciennes autorités d’alors de la ville de N’zérékoré dont l’ancien préfet, l’ancien commandant de la gendarmerie à la retraite, entre autres. L’Etat guinéen est un des membres fondateurs de la CEDEAO donc elle doit respecter les décisions de la cour », explique-t-il.
A la question de savoir les moyens dont dispose l’ONG ‘’ Les Mêmes Droits pour Tous’’ pour contraindre les autorités guinéennes de faire face à leur responsabilité, Maître Foromo ne manque pas d’alternative. « Nous sommes en train d’appuyer avec nos partenaires français pour que l’Etat assume sa responsabilité. Les victimes n’attendent que ce montant pour refaire leur école et pour faire face à plusieurs dépenses, comme vous le savez d’autres ont perdu l’élément clé de la famille. C’est vrai qu’il y a eu changement de régime mais l’Etat est une continuité donc déjà nous avons saisi l’agent judiciaire de l’Etat. C’est largement suffisant », conclu-t-il.
10 ans après cet événement douloureux de Zoghota, les victimes et les ayant droits ne sont toujours rétablis dans leur droit, malgré qu’une décision de la cour de justice de la CEDEAO ait condamné l’Etat guinéen au paiement de plus de quatre (4) milliards de francs guinéen.
Aliou Maci Diallo pour Laguinee.info
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