samedi, novembre 23, 2024
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L’assainissement : ce n’est pas du hasard et pas du populisme non plus !

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C’est un système très sensible qui dégringole dès qu’un maillon de la chaîne est coupé. Disons, c’est une science dont l’application nécessite beaucoup d’intelligence et d’intégrité. Conakry est sale ! Cette situation, nous pouvons bien l’éviter.

Depuis 2018, l’ANASP (Agence Nationale de l’Assainissement et de la Salubrité Publique) travail ardument et intelligemment avec les communes de Conakry et ceux avec l’appui des partenaires techniques et financiers notamment ENABEL/Sanita Villes Propres et la Banque Islamique de Développement (BID).

Les efforts conjugués des l’ensemble des acteurs à permis d’obtenir les acquis suivants :

* Un document définissant la stratégie de professionnalisation de l’assainissement pour la période 2019-2029,
* Un Schéma Directeur de la Gestion des Déchets Solides dans le Grand Conakry vision 2040,
* Des points de regroupement aménagés dans les cinq communes de Conakry : 5 opérationnels à Ratoma, 5 en Construction, 1 à Dixinn, 1 à Matam, 1 Kaloum (en contribution) et 1 opérationnel à Matoto avec deux autres en construction,
* Des camions de toutes catégories pour assurer un transfert régulier des déchets à la décharge publique,
* Des pelles mécaniques pour la gestion rationnelle des déchets à la décharge,
* Deux ponts bascules pour maîtriser le flux de déchets entrants à la décharge,

Pour le service, nous avons :

* Une faîtière des PME de Precollecte (CONAAG) dans les ménages qui regroupe près 400 PME de Precollecte dans la 5 cinq communes de Conakry,
* Un société (Albayrak) pour assurer le transfert des déchets collectés par les PME dans les points de regroupement aménagés vers la décharge publique,
* Une société (Piccini) pour assurer la gestion rationnelle des déchets une fois à la décharge. À Conakry, nous produisons plus 2000 tonnes de déchets par jour et 1860 tonnes de déchets arrivent chaque dans cette de décharge de seulement 5ha. Imaginez toun !!!

Des ministres sur le terrain pour assainir Conakry

La situation depuis l’avènement du CNRD

* Il n’y a plus de ministère de l’Assainissement,
* La subvention de l’agence de régulation qu’est L’ANASP et qui n’a d’ailleurs de directeur depuis 3 mois n’est pas payé régulièrement. Sur la question de la direction générale pourtant Mme Fofana l’adjointe ou M. Condé Lamine chef du département des opérations peuvent bien s’ils ont leur confient cette responsabilité l’assurer et l’assumer avec brio,
* Les factures des sociétés Albayrak et Piccini ne sont pas régulièrement payées par l’Etat,
* Le retour négatif du gouvernorat dans la gestion de l’assainissement à Conakry,
* Le ralentissement des réformes engagées dans le secteur de l’assainissement notamment la validation du schéma directeur de la gestion des déchets solides du grand Conakry par le gouvernement, l’élaboration d’un règlement d’hygiène et salubrité harmonisé et adapté aux réalités des communes de Conakry,
* L’arrêt des travaux du Projet d’Assainissement de Conakry. Pourtant, c’est un des projets les plus performants financé par un prêt de la BID à la Guinée à hauteur de 50 millions de dollars,
* L’arrêt des demarches pour finaliser l’acquisition du financement pour le Projet d’Aménagement de Centre d’Enfouissement Technique de 100ha à Baritôdé (Coyah/Kouria). Ce Projet permettra de délocaliser la décharge publique de Dar es Salam mais aussi et surtout en dehors des infrastructures routières et autres qui seront faites en marge de cet aménagement, de produire de l’électricité à travers le Gaz provenant des déchets. La Guinée risque malheureusement de perdre ce financement, si d’ici au 08 août prochain le #Conseil_d_administration de l’Agence Nationale de l’Assainissement et de la Salubrité Publique n’est pas mis en place.

Ce qu’il faut faire :

* Urgemment nommer un responsable à la tête de l’ANASP. L’adjointe Mme Fofana ou M.Conde le chef du département des opérations peuvent bien gérer la boite.
* Mettre en place un conseil d’administration de l’Agence Nationale de l’Assainissement et de la Salubrité Publique,
* Payer les factures des sociétés Albayrak et Piccini,
* Payer la subvention de l’ANASP,
* Restaurer le ministère de l’Assainissement où à défaut rattacher l’agence de régulation ANASP à la Présidence de la Transition.
Sinon bonjour les maladies liées à insalubrité.

Wassalam !!!

Cellou Diallo conseiller communal à Ratoma/Président de la Commission Environnement et Développement Durable/Membre du Comité de Pilotage du Projet d’Assainissement de Conakry.

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