Le dépotoir d’ordures situé au KM36 dans la préfecture de Coyah inquiète les passants et les riverains de la localité. Odeurs nauséabondes, fumée asphixiante avec ses risques de maladies sont entre autres des dangers auxquels ils sont exposés. Un journaliste de la rédaction de Laguinee.info s’est rendu sur place ce mardi, 29 décembre 2020 pour constater les faits.
Rencontrée sur place, Kadiatou Cissé, une voisine à la decharge a dit la souffrance qu’elle endure au quotidien du fait de l’odeur nauséabonde de ces ordures. << Nous souffrons beaucoup de cette situation et cela depuis très longtemps. Nous avons bloqué la route ici à plusieurs reprises à cause de cette poubelle. Le maire de la commune lui-même et le président du conseil de quartier du km36 se sont rendus ici pour nous sensibiliser et tenir des promesses. Mais jusqu’à présent, rien de tout ce qu’ils ont promis n’est fait. Ici, nous vivons dans le désespoir total car il n’y a personne pour nous aider>>, explique Kadiatou Cissé.
L’impact négatif de ce dépotoir installé en plein centre urbain est réel. Kadiatou Cissé poursuit: << Les problèmes occasionnés par cette poubelle sont énormes. D’abord une fumée indescriptible suivie de maladies surtout chez nos enfants. Tous les jours nous sommes dans les hôpitaux. Ensuite les bandits opèrent régulièrement dans cette zone profitant de la fumée nocturne, car même quand il fait jours, nous sommes immobilisés par la fumée, donc la nuit personne n’ose sortir pour secourir un voisin attaqué.
L’autre dégâts occasionné par cette poubelle qui dégage la fumée nuit et jour, c’est les accidents qui entraînent des pertes humaines et matérielles énormes.
Les ordures sont transportées de partout, de Lansanayah barrage à Fassia et on y trouve toute sorte d’objets, y compris des déchets des hôpitaux et cliniques de la place>>, affirme-t-elle.
Non loin de là, cette autre dame qui a préféré s’exprimer sous anonymat rajoute : << Nous n’avons plus d’espoir car toutes nos cartes sont jouées et toujours rien. Ils font couper des reçus aux déposants des ordures et les empochent sans jamais se soucier de nous et nos enfants. Mois même quand je n’ai rien à faire dehors. Je sors tout les jours pour fuir ces fumées et odeurs dégoûtantes pour ne revenir que la nuit, car la nuit je ne peux aller nulle part>>, dit-elle.
A plusieurs reprises, les jeunes et les femmes du quartier ont battu le pavé pour alerter le gouvernement et interpeller les autorités de Coyah, mais en vain.
Selon les informations recueillies sur place, de nombreux habitants ont déménagé ailleurs pour fuir la fureur des déchets et leurs corolaires. Ce qui n’ont pas la possibilité de quitter définitivement, préfèrent envoyer momentanément les enfants ailleurs pour éviter des cas d’infection à la tuberculose et au paludisme par exemple.
Mamadou Saliou Baldé pour Laguinee.info