mercredi, octobre 9, 2024
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CEDEAO : le porte parole du gouvernement réagit aux conclusions de la rencontre des chefs d’Etat

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Les chefs d’État de la CEDEAO se sont réunis ce dimanche 03 juillet 2022 à Accra, la capitale ghanéenne. Au menu des discussions la situation des trois (3) transitions en cours dans la sous-région (Guinée, Mali, Burkina Faso ndlr). Invité ce matin chez nos confrères de FIM FM dans l’émission Mirador, le ministre porte-parole du gouvernement guinéen a fait le point sur les conclusions issues de ce sommet, a appris Laguinee.info à travers un de ses journalistes.

D’entrée de jeu, le porte-parole du Gouvernent Ousmane Gaoual Diallo laisse entendre que lorsqu’on se donne les moyens pour maintenir le dialogue avec ces instances, la compréhension s’accroît. « Nous avons noté cette résolution du conseil des chefs d’État de la CEDEAO en mettant en avant l’idée que lorsque se donne les moyens de faire la pédagogie, d’entretenir le dialogue avec ces instances-là, la compréhension des uns et des autres, s’accroît et ça permet de dissiper les malentendus. C’est ce que le gouvernement a fait d’important à poursuivre ce travail-là, d’explication, de transparence dans ce qu’on n’envisage de faire. Je pense que cela a permis de dissiper quelque chose. Il faut aussi saluer quand même l’écoute, l’attention et la responsabilité de l’équipe sortante, le président ghanéen a été systématiquement à notre écoute et a pu permettre aussi d’avoir une meilleure compréhension du contexte guinéen, et je pense que dans la résolution s’il y’a quelque chose qu’il faut noter, c’est la prise en compte du système de chaque pays dans la distribution des résolutions des chefs d’État et ça c’est quelque chose que nous avions souhaité, et cela a été entendu. C’est une bonne chose », a-t-il martelé.

Sur la question du changement du médiateur, le porte-parole du gouvernement soutient, « d’abord la Guinée ne concède pas de l’arrivée de Yayi Boni oubien ne se réjouit pas de l’envoie de la démission de Monsieur Chambass. D’abord parce que nous n’avons jamais cristallisé, personnalisé notre position. La lettre qui avait été envoyée par le CNRD ne parle pas de monsieur Chambass. Vous n’entendrez personne dire que c’est une question personnelle. Ce que nous avions mis en avant à l’époque, ce que la CEDEAO laisse la chance aux guinéens de s’asseoir autour de la table et de développer cette culture du compromis et du dialogue pour apporter des solutions aux problèmes qui les touchent. Et au moins qu’on donne la chance d’essayer cela et qu’on aboutisse à quelque chose, voilà ce qui est dit. Et que la crise n’était pas au point de justifier l’envoie d’un observateur. Donc ce n’était pas quelque chose qui était personnelle, donc faut pas personnaliser. Nous nous n’avons jamais personnalisé. Je pense que le fait que les acteurs politiques aient accepté de se mettre autour de la table n’est pas étrange à cette position de la CEDEAO. Ça veut dire que, ils encouragent quand même les guinéens à se mettre autour de la table en toute responsabilité et essayer de trouver les solutions, et c’est ce qui est important. Développons ensemble cette culture du dialogue pour nous débarrasser des émotions et des intérêts individuels. C’est ce qui est important pour nous », dit le porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo.

Le ministre Ousmane Gaoual a laissé entendre que le gouvernement va aller à la rencontre des acteurs politiques pour qu’ils reviennent autour de la table, même s’il reconnaît les obstacles qui existent. « Nous allons faire preuve d’humilité et de pédagogie et d’inviter les acteurs politiques et de la société civile guinéenne a plus de responsabilité. Parce que les questions qui sont posées à la société guinéenne transcendent nos différents clivages existants aujourd’hui. Parce que c’est tout le peuple de Guinée aussi qui a besoin de voir ses acteurs importants, ses acteurs politiques, ses acteurs de la société civile autour de la table pour inventer notre vivre ensemble par le dialogue et ça, c’est important. Et nous ne ménagerons pas nos efforts pour aller vers les uns et les autres pour apporter des preuves suffisantes. Il y’aura toujours des difficultés parce qu’on n’a pas cette culture-là. Il y’aura toujours des réticences parce qu’on n’a pas l’habitude. La confiance est rompue depuis très longtemps entre la classe dirigeante et la classe politique de notre pays depuis l’indépendance. Il faut donc réinventer ça, il faut se le réapproprier, il faut la responsabilité, il faut moins d’émotion et nous ferons cette pédagogie-là », a-t-il conclu.

Ousmane Diallo pour Laguinee.info 

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