samedi, novembre 23, 2024
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Kassi Brou toute honte bue, la Guinée à l’abordage. (Edito Djoma de Mognouma)

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La puissante présidence de la république et le gouvernement Guinéen, dans une complémentarité de parfaite apparence, ne se sont pas privés de l’opportunité de s’afficher utile pour répondre au Président de la commission de la CEDEAO, Kassi Brou.

Pour rappel, le diplomate ivoirien s’est lâché tout récemment en exigeant la libération des personnes arrêtées par la CRIEF dans le cadre de la lutte contre la délinquance financière.

Cette foire d’empoigne a aussi été l’occasion pour le couple de circonstance de vanter le chronogramme, et d’effleurer sur les autres sujets d’actualité, notamment les manifestations annoncées par le G58 et son nouvel allié, le RPG Arc-en-ciel.

L’exercice n’était pas des plus laborieux, car c’était comme une sorte d’entretien bien préparé avec des questions précises distribuées à ceux qui ne trahiront jamais le principe en vigueur.

Le porte-parole de la Présidence, le colonel Amara Camara à la lucidité, convenons-en désormais surfaite, et le porte-parole du Gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo se sont donnés à cœur joie, parfois sans retenue, donc excessivement, à l’ancien ministre ivoirien.

« il n’est pas non plus un exemple … il lui a manqué d’élégance » étaient entre autres propos tenus à cette conférence de presse en réponse à la sortie de Brou. Venant des autorités, c’est inopportun. Ça peut radicaliser les positions au-delà de la cible attaquée. Même si sur le fond, de toute vraisemblance, pour une opinion publique, c’est de lapalissade.

Pour celui qui a servi le Président ivoirien, Alassane Ouattara et qui n’a dit un seul mot sur la justice à double vitesse qu’il y a eu dans ce pays contre l’ancien Président Laurent Gbagbo et ses partisans. Celui également qui été complaisant vis-à-vis du tripatouillage de la constitution dans son pays et en Guinée en vue de permettre aux deux présidents respectifs de rester longtemps au pouvoir. Celui-ci, de toute évidence doit se gêner de donner des leçons de démocratie et de bonne gouvernance.

Sans doute, cette sortie est annonciatrice d’un clash qu’il va avoir entre la CEDEAO et la junte guinéenne.

Un front de plus pour les deux, qui ne sera pas sans conséquence sur leur survie respective.

La CEDEAO qui a de la peine à imposer ses principes au Mali et au Burkina, joue sa survie en y ajoutant la Guinée, qui ne veut pas céder sur son agenda.

Ce nouveau front en perspective contre l’institution sous régionale est une nouvelle paire de manche pour la junte guinéenne. Celle-ci d’ailleurs qui ne manque pas de foyer de tension, à cause de son obstination à prétendre pouvoir cocher dans toutes les cases va devoir temporiser. Si ça n’a d’ailleurs pas commencé avec la pause dans la casse des bâtiments et l’attitude clémente du juge qui accepte de libérer et de mette sous contrôle judiciaire, des anciens caciques du régime défunt.

« Pour affronter la CEDEAO, il faut calmer les bruits dans ton pays afin d’avoir au moins une quasi-unanimité sur les actions à entreprendre ». On a l’impression de dire si ce n’est pas tard pour la Guinée, qui se doit alors s’entendre avec la CEDEAO pour ne pas rendre la situation disruptive, à cet effet hors de contrôle.

Mognouma

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