samedi, novembre 23, 2024
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Reprise du travail dans les boucheries du pays: la réaction de joie d’un boucher du marché de Lambanyi

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A Conakry comme dans le reste du pays, les bouchers ont repris le travail depuis ce lundi 16 mai 2022. Ils étaient en grève contre les tracasseries douanières sur les convoyeurs de bétails. Des tracasseries qui, pour rappel, avaient causé la mort de plus de 35 bœufs à Dabola. C’était à l’approche de la fête de Ramadan. Après une semaine d’inactivité, chose qui a fortement impacté les consommateurs de la viande, les grévistes ont obtenu gain de cause. Il s’agit de l’engagement de l’Etat à mettre fin à ces tracasseries. Ce mardi, toutes les boucheries du marché de Lambanyi, sur la transversale Lambanyi-Cité Enco5, sont ouvertes, constate un reporter de Laguinee.info qui s’est rendu sur place.

Amadou Bah est boucher. Il exerce au marché de Lambanyi. Marié et père de deux enfants, il se dit soulagé que les responsables de sa corporation soient parvenus à un accord avec le gouvernement.

« On a arrêté de vendre samedi dernier. Depuis, c’est hier qu’on a repris. On a passé 8 jours à la maison. Comme vous le savez, pour un débrouillard avec une femme et des enfants à nourrir, c’est dur de rester sans travailler. Je suis très content que nos responsables se soient entendus avec le gouvernement. Tout n’est que garantie pour le moment, mais nous espérons que l’Etat tiendra parole », laisse-t-il entendre.

Pour lui, la grève qui a pris fin hier lundi était normale. Il trouve inadmissible que les postes de dounane, installés par endroits le long des routes à l’intérieur du pays, rendent le passage infernal aux convoyeurs de betails.

« C’était tout à fait normal d’aller en grève. Trop de tracasseries douanières sur nous les bouchers et les convoyeurs de betails. Récemment, des hommes en tenue ont fait une descente à l’abattoir de Kakimbo. Ils ont tué des boeufs et emporté de force toute la viande trouvée sur place. A l’approche de la fête de Ramadan, la dounane de Dabola a provoqué la mort de près de 50 boeufs. Elle a saisi les camions qui les transportaient et a exigé 10 millions pour chacun. La saisie a duré 24 heures. Comme vous le savez, les boeufs sont des êtres vivants comme nous. Ils mangent et boivent. Mais avec la saisie des camions, il a été très difficile de leur trouver à manger. Alors plus de 35 d’entre eux sont morts de soif et de faim à Dabola. Plusieurs autres ont également perdu la vie par la suite. Ces tracasseries doivent cesser. La douane rend la vie infernale aux convoyeurs de betails. Pourtant ces gens sont très utiles à la population. Pourquoi même taxer tout ce qui est denrée de première nécessité ? La viande en est une et pour l’avoir, il faut des boeufs, des chèvres et des moutons. Mais si l’acheminement de ces animaux de l’intérieur à Conakry coûte de la quinine aux convoyeurs, la viande ne peut jamais connaître un prix abordable par tous », réagit-il.

A quand l’application de la garantie donnée par l’Etat aux bouchers et convoyeurs de betails du pays ? C’est la question qui se pose maintenant. En attendant, les abattoirs et boucheries ont repris leur fonctionnement habituel.

Oury Maci Bah pour Laguinee.info
Tél: 628533966

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