A la mosquée Norouldine de Lambanyi, c’est l’imam Elhadj Mamadou Mountagha Diallo qui a dirigé la prière de l’Aïd El Fitr. Le sermon qu’il a tenu par la suite, a essentiellement porté sur l’utilité de la « cohésion entre musulmans ». Une manière d’encourager les guinéens à plus d’efficacité en faveur dans le pays, surtout en cette période de transition, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui était sur place.
La mosquée Nourouldine de Lambanyi se trouve dans le secteur Nérébounyi, près de la route Lambanyi-Cité Enco5. De ce côté, c’est sous une forte pluie battante que la prière s’est déroulée. Dans son sermon de circonstance, l’imam a mis l’accent sur la nécessité de la cohésion entre musulmans.
« Le prophète prônait la cohésion entre musulmans. De son vivant, il avait réussi à instaurer la paix entre des des peuples qui étaient opposés d’un côté, et de l’autre entre des tribus. Prenons l’exemple des gens de la Mecque et ceux de la Médine. Le prophète Mohammad avait réussi à les mettre ensemble. Finalement ils avaient accepté et s’étaient mis ensemble. Cette cohésion existe toujours. Deux musulmans dont l’un de la Mecque et l’autre de la Médine, avaient conjointement fait un jardin. Quand la récolte fut terminée, ils se partagèrent à parts égales les fruits acquis. L’un était marié et avait des enfants. L’autre, c’était un célibataire sans enfants. La cohésion et l’entente entre les deux étaient à tel point que chacun aimait toujours plus de bonheur pour l’autre que pour soi. Alors, le célibataire se dit: » L’autre devait avoir plus que moi. Il est marié et a des enfants. Mais moi, non. Il a plus de charge que moi. Je n’aurais pas dû accepter que le partage du jardin soit à parts égales. Il aurait plutôt dû avoir plus de fruits que moi. Je vais lui ajouter une partie de ce que j’ai eu ». Au même moment l’autre se disait aussi que son co-propriétaire du jardin, devait avoir plus de fruits que lui. Cette histoire montre que les musulmans du temps du prophète s’aimaient, et que nous autres du monde actuel devons nous aimer aussi de la même manière », a prêché l’imam Elhadj Mountagha Diallo.
Cette fois, c’est au bout de 30 jours de jeûne que les musulmans de Guinée et ceux d’une grande partie du reste du monde, ont célébré l’Aïd El Fitre. Pour rappel, cette fête marque la fin du mois de Ramadan. Comme depuis plusieurs années, les guinéens l’ont célébrée le même jour partout dans le pays.
Oury Maci Bah pour Laguinee.info
