vendredi, novembre 15, 2024
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Tracasseries douanières à Dabola sur un convoi de transport de bétail: 35 boeufs en meurent 

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Trente-cinq (35) bœufs sont morts à Dabola du fait de la tracasserie douanière. Des vendeurs de bétail qui passaient par là en direction de Conakry après s’être ravitaillés à Siguiri, ont été retenus près de 24 heures. A en croire l’un d’entre eux, les agents avaient exigé 10 millions de francs guinéens par camion comme prix de passage. Dans un entretien qu’il a accordé à un reporter de Laguinee.info ce jeudi, 28 mai 2022, Abdoulaye Bah est largement revenu sur le calvaire vécu.

 

Abdoulaye Bah, vendeur de bétail, victime d’exaction douanière

« On a acheté nos bétails à Siguiri. Ensuite on est allé jusqu’à Dabola. Arrivée à Dabola centre à 17 heures, les douaniers postés à ce niveau nous ont dit de dédouaner nos bétails. On leur a dit que c’est à Siguiri que nous avons acheté nos bétails et c’est pour la population guinéenne que nous transportons ces détails, parce que le gouvernement nous dit de ne pas augmenter le prix de la viande. C’est pourquoi on a décidé d’acheter à Siguiri pour transporter dans les autres régions pour éviter que la viande ne connaisse une hausse des prix. Donc, ils nous ont arrêtés et laissés là-bas jusqu’au lendemain à 17 heures avant de nous faire payer 300 000 francs guinéens par camion-remorque. Il y avait 10 camions-remorques chargés. Après cela, ils nous ont dit encore qu’il faut qu’on dédouane nos bétails. Suite au long moment que nous avons passé sur place, nous avons perdu plusieurs de nos bétails. 35 sont morts. Donc on en a jeté plusieurs là-bas et d’autres nous sommes venus jusqu’à Conakry ici comme vous voyez », raconte Abdoulaye Bah, vendeur de bétail.

Poursuivant, notre interlocuteur indique qu’: « après plusieurs temps d’échanges avec les douaniers, ils nous ont fait accompagner par un douanier nous disant de lui donner 10 millions pour chaque camion-remorque pour le dédouanement en dehors des 300 000 francs guinéens qu’on leur a donné par camion. Mais on leur a répondu que nous n’étions pas au courant de cela, et nous pensions que ces 300 000 francs guinéens par camion suffisaient parce qu’ils ne sont pas dans une frontière terrestre. Arrivé à Conakry, dès que le douanier a constaté les pertes qu’on a subies, on ne l’a pas revu depuis hier».

Pour finir, il appelle le gouvernement à mettre fin à cette manière de faire des douaniers postés à l’intérieur du pays.

Mamadou Aliou Diaguissa Sow pour Laguinee.info

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