Le premier congrès international de la médecine légale et de santé et sécurité au travail, initié par par professeur Hassane Bah, a été officiellement lancé jeudi, 24 mars 2022 au chapiteau du palais du peuple. C’était en présence de beaucoup de personnalités. Il s’agissait entre autres du président du CNT (Conseil National de la Transition), du représentant du ministère de la santé et de l’hygiène et de celui du système des Nations Unies. L’objectif est d’amener les participants à faire des propositions sur la législation des violences sexuelles, notamment celles sur mineures, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui était sur place.
Le professeur Hassane Bah est l’initiateur de l’évènement. Dans son discours de circonstance, il a éclairé les travaux prévus.
« Le congrès s’articulera autour de trois axes à savoir le premier axe porte sur la problématique de la prise en charge des violences sexuelles en Guinée, le deuxième axe va porter sur la prévention des risques professionnels en milieu de travail et le troisième axe portera sur le Covid-19 en milieu de travail. Il n’est un secret pour personne que les agressions sexuelles sont devenues un problème réel de santé publique et une préoccupation majeure de nos populations. Les femmes et les filles sont victimes de violences conjugales, en milieu de travail, harcèlement sexuel et viol. Les statistiques hospitalières le prouvent à suffisance », a-t-il dit.
Ensuite, il a laissé entendre qu’: « A l’échelle mondiale, on estime une femme sur 3 sera victime de violences physiques ou sexuelles au cours de son existence. La dernière étude réalisée par l’Unfpa en 2019 montre que 80% des femmes sont victimes de violences conjugales en Guinée. Les agressions sexuelles ne sont pas en reste. Elles représentent plus de 30% des consultations de victimologie en médecine légale et 70% des victimes ont moins de 12 ans ».
Quelques invités de marque ont aussi pris la parole. C’est le cas du représentant du ministre de la santé et de l’hygiène publique. Mohamed Lamine Yansané en a profité pour inviter les: « partenaires techniques et financiers à soutenir d’avantage le service de médecine légale dans son dynamique de renforcement des capacités par la formation des étudiants mais aussi dans la recherche au niveau des tous les domaines.
Quant à Dr Dansa Kourouma, président du Conseil National de la transition, en plus d’avoir exprimé sa préoccupation face à la montée des violences de toutes formes dans le pays, il a évoqué la nécessité d’une lutte à la fois mélangée de sensibilisation, d’éducation et de justice.
« Je suis préoccupé par la montée en puissance de la violence sous toutes ses formes dans notre pays. Les violes sur mineure, les violences contre les femmes, les accidents de travail et maladies professionnelles, mais ce qui me devaste de plus c’est la banalité par laquelle ces problématiques sont traités dans notre pays. Je pense que ce premier congrès international est une opportunité qu’on doit saisir parce que quand on parle de violence, c’est un problème de société, de santé, de politique, c’est un problème économique et aussi un problème d’éducation et culturel. Alors tant que les présenteurs traînent dans la société et empêchent les familles de tolérer les auteurs de violences ou de les reduire à l’amiable, il sera difficile pour nous de mettre fin à cette pratique. Donc il est important qu’il ait une conjugaison à la fois des efforts de sensibilisation, de l’éducation, réforme de la justice et l’amélioration de la santé. Dont l’institut medico légal est une proposition pertinente d’ailleurs qui est soutenue par moi-même et par tous les acteurs y compris le président de la République. Nous allons faire tous qui est possible pour que cette cet institut soit mis en place », a-t-il expliqué.
Le représentant du système des Nations Unies en Guinée a conclu par exhorter à une synergie d’actions. Pour lui, c’est ce qui va promouvoir la justice et la protection des droits de l’Homme en Guinée.
« En dépit des projets appropriés autour de ses enjeux, il reste encore une longue chemin à parcourir. Toutefois, nous devons agir ensemble en synergie avec les professionnels de la santé afin de faire la médecine légale un mayon essentiel de la promotion de la justice et de la protection des droits de l’Homme. Partout, auprès des Etats membres y compris en Guinée, les Nations Unies sont très attentives aux efforts nationaux visant à réaliser d’ici 2030 les objectifs de développement général. notre victoire fut la santé. Enfin, le système des Nations Unies unies et ses partenaires restent à vos côtés que ce soit dans la santé, que ce soit dans un autre travail ou définition qui soit effectivement une volonté pour tous », a assuré Dr kazmir Melengou.
Programmé pour deux jours, le congrès en question prend fin ce vendredi, 25 mars 2022.
Mamadou Aliou Diaguissa Sow pour laguinee.info
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