Le dialogue : un principe incontournable dans la gestion d’une crise politique. Si le dialogue est possible sous les obus entre deux protagonistes de guerre, pourquoi pas nous ? « Guinéens et Guinéennes ».
Politiques, société civile et tenants de la transition, l’absence du dialogue entre parties prenantes d’une transition vers l’ordre constitutionnel n’a de conséquences que frustration et incompréhension qui a leur tour donnent naissance à une crise sociale qui n’arrange aucune des parties.
Dans une démocratie du moins dans la quête d’une démocratie, l’orgueil du gouvernant n’a aucune place. ‘‘Nul n’est supérieur à son peuple’’ une raison de l’écouter et de dialoguer avec lui via ses représentations. La maturité du peuple de Guinée rend impossible la consommation de toute vision politique ou de gouvernance en dehors du dialogue et de la consultation sincère. Pensez pouvoir user de la stratégie politicienne avec ce peuple du 28 Septembre 2009 et de Janvier-Février 2007 est une erreur suicidaire vis-à-vis de sa capacité à s’opposer à tout acte d’ordre autocratique sans consensus. Pourtant, ce consensus n’est possible qu’avec le dialogue !
Les pessimistes me diront qu’il sera impossible d’avoir un consensus à l’état actuel des choses. Je dirai qu’il n’y a de consensus que dans la concession ! et accepter le dialogue en étant fort est en soi une concession. Cette concession est nécessaire pour la construction d’une Nation forte et stable.
La volonté de tous étant que cette transition soit la dernière, sommes-nous prêts à cet effet ? car pour que cette transition soit la dernière, il nous faut l’exemple d’une gouvernance saine et transparente ainsi que la mise en place des institutions fortes et indépendantes. Sommes-nous prêts à être dirigés sous le contrôle d’un pouvoir législatif exigeant ?
Sommes-nous prêts à nous soumettre à la rigueur de la loi et de la justice même en étant fort au sommet de l’Etat ? sommes-nous prêts à primer la cause de la guinée sur les causes partisanes et individuelles ? Si oui, alors le dialogue est possible avec pour issu un consensus de sortie de crise. Si non, alors nous ne sommes pas en mesure de résoudre les maux dont souffrent les pauvres citoyens guinéens. Si non, alors nous n’avons plus le droit de nous exprimer ou de mener des actions au nom du peuple de Guinée. Ce peuple qui ne demande que stabilité politique, sociale et économique.
Le dialogue est la seule solution qui puisse nous permettre d’éviter le chaos et une crise sociale pendant cette transition qui a fait naître de l’espoir. Quelle honte si elle échoue !
L’avenir de la Guinée doit primer sur toutes considérations ethniques, politiques et partisanes.

Qu’Allah bénisse notre Nation. Amine !

KABA Mamadi Consultant TIC/TELECOM et citoyens soucieux de l’avenir de son Pays !