Dans le souci de lutter contre les violences basées sur le genre, l’Organisation Guinéenne pour la Défense des Droits de l’Homme (OGDH) a procédé ce jeudi 24 février 2022 à l’ouverture d’un atelier de deux jours de renforcement des capacités sur les violences basées sur le genre en faveur des acteurs de la chaîne pénale et des ONGs de défense des droits de l’homme. C’est le président de l’OGDH qui a procédé à l’ouverture de cet atelier dans un réceptif hôtelier de la place, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui était sur place.
Dans sa communication, le président de l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du citoyen (OGDH) a expliqué l’objectif de cet atelier de formation en faveur des acteurs de la chaîne pénale.
« L’objectif que nous cherchons c’est de ralentir les violences basées sur le genre en République de Guinée. Car, depuis un certain temps, il y a énormément de violences exercées sur les femmes et les jeunes, notamment les violences conjugales et les viols sur mineurs qui sont extrêmement préoccupants. Donc, c’est dans ce cadre, avec nos partenaires notamment l’ambassade de France en Guinée et Avocats Sans Frontières, essayons de lutter à travers ses formations que nous faisons et ensuite à l’assistance judiciaire et juridique aux victimes. Alors c’est pourquoi on a choisi les acteurs de la chaîne pénale pour cette formation qui sont des officiers de la police judiciaire, des avocats, les ONG de défense des droits de l’homme, les médecins légistes… pour diminuer ce phénomène », a dit le doyen Thierno Souleymane Bah.
Prenant la parole, Nathalie Le Blanc, l’une des formatrices parle de l’importance de cet atelier de formation et les thèmes à développer. « Ce qui est important pour nous, c’est justement que tous les acteurs de la chaîne pénale puissent échanger entre eux et apprendre d’eux aussi pour être mieux capable de traiter ces cas lorsqu’ils surviennent. Les modules que nous allons enseigner sont la prise en charge domestique, les faire comprendre qu’est-ce qu’une violence basée sur le genre, les conséquences et vraiment essayer d’analyser la violence basée sur le genre dans le contexte Guinéen. Lors du deuxième jour de formation, on va essayer de comprendre comment tous les acteurs de la chaîne pénale pourront travailler ensemble », a-t-elle laissé entendre.
Ibrahima Almamy Soumah, officier de police judiciaire en service à la Brigade de Recherches de Labé, un des bénéficiaires de cette formation livre ses attentes. « J’ai beaucoup d’attente sur cette formation, à savoir le renforcement de nos expériences sur les violences basées sur le genre. Par exemple, comment nous comporter lorsque nous sommes saisis pour des violences basées sur le genre qui peuvent être un harcellement sexuel ou viol sur mineure », a-t-il indiqué.
Mamadou Aliou Diaguissa Sow pour Laguinee.info