samedi, novembre 16, 2024
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CNT, CRIEF, … la junte  au  pas de charge avec un peu  de fioriture. ( edito djoma de Mognouma) 

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Comme si tout était bloqué. Puis soudain, d’un clic,  la digue a sauté.  En une semaine, c’est allé  trop vite. C’était une véritable  croisade  qui laissait forcement  subodorer des intentions cachées.

La junte qui a la direction de son agenda  totalement inconnu de l’opinion, comme  par enchantement, au pas de charge,  décide   de répondre à certaines  préoccupations fondamentales pour la transition . Des préoccupations, faut-il le préciser,  qui ont fait par ailleurs  l’objet d’intenses débats et  qui ont suscité d’énormes  interrogations.

Et pourtant, il y a encore quelques jours,  ces nouveaux patrons du pays ont  donné l’impression de n’avoir pas la solution magique.

En effet, par un  raccourci loin d’une caricature ,  il se dit que  l’accouchement au forceps  du CNT semble être une grotesque mise en scène.

Les conseillers sont enfin nommés, ainsi que les membres du bureau.  Les politiciens et d’autres acteurs qui  n’ont pas eu le sens de retenue du fait d’être trop euphoriques  après le coup d’Etat, ont ingurgité une charte  qui fait d’eux des spectateurs impuissants  de la composition des membres  de  cette  future assemblée transitoire.

D’abord aucun critère de sélection n’a été  préalablement défini de nature à rendre fluide les désignations par les faitières ou coalitions de partis politique au sein de leurs entités respectives,  ou les lilliputiens réclament plus fort leur droit.

Puis,  la nomination par le Président de la junte, peu importe,   du Président de l’institution et de ses adjoints, ce conformément à l’article 64 de la même fameuse  charte.  C’est  alors  tant pis  à ceux qui ne sont pas contents.

Dans la même semaine, la cour de répression des infractions financières a été mise en place. Devrait donc débuter véritablement la  traque des filous, ces  délinquants financiers qui ont nargué le peuple en s’appropriant impunément toutes ses ressources pour ainsi précipiter le  pays vers la déchéance.

C’est un acte salvateur  qui  ne devrait être guidé que par la boussole de la justice.

A dire vrai, le signal donné dans la foulée de cette installation par le très célèbre Procureur Général près la cour d’appel , qui, il faut le rappeler, a passé toute la semaine à se faire passer  pour un objecteur de conscience et des bonnes meurs dans un monde judicaire unanimement reconnu comme étant en déconfiture. Ce signal risque de dévoyer cette  volonté des autorités visant à moraliser la gestion publique.

Avec une débauche d’énergie incroyable et une passion remarquable, Charles Wright  a livré à la vindicte populaire un présumé accusé, ce  en violation de deux principes sacro saints de la justice : la présomption d’innocence  et le secret de l’instruction.

La méthode encore une fois est questionnable, de quoi ressasser les récentes nominations dans ces milieux pour lesquelles les langues se sont déliées.
Pourvu que tout cela ne soit pas un vernis ou des manœuvres dilatoires  de trop auxquels les Guinéens ont fini par   s’habituer  à leur corps défendant.

Mognouma

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