lundi, novembre 18, 2024
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Université de Sonfonia : des étudiants manifestent pour l’amélioration de leurs conditions d’études

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Les étudiants guinéens en auraient marre de leur condition d’étude actuelle. Ils ont exprimé cela ce jeudi 20 janvier 2022 à travers des manifestations dans toutes les universités du pays. Dans la capitale Conakry, précisément à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia tout comme à Gamal Abdel Nasser de Conakry, des étudiants se sont massivement mobilisés pour battre le pavé. Ils  réclament l’amélioration de leurs conditions de vie et d’étude, a constaté un reporter de Laguinee.info qui était sur place.

A l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, Ousmane Camara, président de la Coalition des étudiants pour la cause commune est le meneur du mouvement revient sur les raisons de leur manifestation.

Ousmane Camara, président de la Coalition des étudiants pour la cause commune

« On dénonce beaucoup de choses au sein de cette Université notamment, le coût très élevé des brochures, les professeurs dispensent mal les cours, d’ailleurs il n’y a pas de professeurs titulaires en classe, il n’y a que des assistants. Alors nous voulons mettre fin à tout cela. Nous voulons qu’ils envoient des bus dans toutes les universités de Guinée, car le problème de transport et la pénurie de taxis empêchent certains étudiants de venir à l’heure et suivre les cours. C’est pourquoi nous demandons que l’État octroie des bus à toutes les universités, en plus, augmenter nos pécules conformément à leurs besoins. Prendre les cinq meilleurs de chaque département pour financer leurs études à la sortie en occident. Bref, il y a beaucoup de choses qui ne marchent pas. On a fait beaucoup de démarches administratives mais, l’État ne veut pas nous écouter. Donc, on passe à la vitesse supérieure. Nos camarades de Gamal sont sortis et trois à quatre étudiants sont arrêtés de ce côté, c’est pourquoi nous sommes sortis aussi pour qu’ils nous attrapent tous», a-t-il dénoncé.

Mamadou Oumar Barry, président national du Collectif des étudiants des universités publiques de Guinée se désolidarise du mouvement. Selon lui, la démarche a été fauchée.

Mamadou Oumar Barry, président national du Collectif des étudiants des universités publiques de Guinée

« Effectivement, certains étudiants de ces deux universités publiques sont sortis ce matin pour demander l’amélioration des conditions de vie des étudiants. Chose qui est normale pour tout étudiant. Vous-même vous savez la situation dans laquelle les étudiants vivent dans les universités. Mais, je pense que ce n’est pas la bonne démarche à faire. Le Bureau national a rencontré madame la ministre de l’enseignement supérieur hier mercredi pour parler de ces problèmes. Après cette rencontre, on a fait le compte rendu sur la page de la coordination de Sonfonia et du Collectif. Je pense qu’il fallait écouter le Bureau national. Ce qui me fait mal dans le cas de Sonfonia, c’est qu’il y a des gens parmi les manifestants qui ne sont pas des étudiants. Ce sont les diplômés qui attendent leurs diplômes. Donc, c’est vraiment regrettable. C’est hier que nous avons été saisis par leur manifestation. Le problème de bus qu’ils évoquent là, est pris en compte dans la feuille de route du ministère. On a vu ça hier et on a évoqué tous ces facteurs point par point. Je suis surpris que les étudiants suivent ceux qui ne le sont pas, pour manifester. C’est vraiment déplorable », a-t-il regretté.

Poursuivant, il a fustigé également le manque de volonté des autorités universitaires de Sonfonia de mettre en place le Bureau des étudiants. Il a par ailleurs invité le président de la transition, le colonel Mamady Doumbouya à s’impliquer personnellement pour une sortie rapide de cette crise.

« Le problème aussi, c’est que l’administration des universités fonctionne mal. Il y a un problème d’installation du bureau des étudiants. Ils refusent. Quand il y a anarchie, chacun fait ce qu’il veut. Voilà le problème à Sonfonia. Depuis l’année passée, on se bat pour cette installation mais, ils (autorités universitaires) refusent de reconnaître le Bureau de Sonfonia. En tant qu’il n’y aura pas de bureau dans chaque université, partout ça va chauffer. Et, je vous forme, tous les problèmes des universités commencent par Sonfonia. Mais, dans tous les cas, je pense que le ministère doit écouter toutes nos revendications. Parce que ce qu’ils disent là sont des choses vraiment à écouter et à comprendre et c’est vraiment urgent » a estimé Mamadou Oumar Barry.

Plus loin, il a ajouté que : « le président Mamadi Doumbouya est déjà informé de cette manifestation. Il doit nous recevoir.  On a été reçu hier par madame le ministre. On a évoqué tous les problèmes à savoir : problème de gouvernance, problème de  bus, de bibliothèque, d’équipement,  infrastructures… Depuis que le président est venu, il n’a jamais rencontré les étudiants même pendant les concertations nationales.  C’est la deuxième sortie en deux mois. Donc, c’est vraiment urgent.  Il faut que le président en personne s’implique. Nous, notre rôle c’est d’être entre les étudiants et les autorités pour voir quelle issue de solution il faut trouver pour l’ensemble de nos problèmes », a-t-il conclu.

Mohamed Diallo pour Laguinee.info

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