Suite à l’assassinat d’un policier à Wanidara la semaine dernière, le quartier reste depuis, le théâtre d’affrontement entre forces de l’ordre et une partie de la population. Le bilan fait état d’un mort. La victime est un civil qui répondait au nom de Mamadou Lamara Diallo, âgé de 31ans. La famille biologique du jeune-homme et plusieurs sources
locales affirment qu’il a été tué par balle pointant ainsi un doigt accusateur aux forces de sécurité, a appris Laguinee.info aà travers un de ses journalistes.
A Wanidara plusieurs engins de la police et de la gendarmerie sillonnent le quartier depuis le meurtre d’un policier la semaine dernière par un motard. Aujourd’hui, les citoyens de la localité en payent les frais. Une situation jugée alarmante par certains
observateurs. Coté populations, l’inquiétude est à son comble. Dans une interview accordée à la rédaction de laguinée.info, monsieur Abdoulaue Touré, président de la Jeunesse de Wanindara 3, n’a pas caché sa stupéfaction : «La police a dit que c’est un motard qui a ouvert le feu en passant.
Mais cela ne veut pas dire que cette personne vient de Wanindara. C’estune question qui nécessite plusieurs réflexions. Nous sommes non seulement inquiets, mais surtout on n’arrive pas à comprendre ce qui se passe »,a-t-il dit.
Poursuivant, Abdoulaye Touré redoute qu’il ne s’agisse d’une opération orchestrée dans le but de ternir l’image du quartier, même si par ailleurs il reconnait la réputation de sa localité : « C’est vrai que Wanidara3 avait été réputée zone problématique selon les autorités un certain temps, mais on ne peut pas croire qu’un problème quitte
ailleurs et qu’on vienne déporter ça à Wanidara. Venir utiliser notre quartier pour des faits dont nous ne sommes pas responsables et que nous ne souhaitons même pas, vraiment c’est déplorable », regrette monsieur Touré.
Pour ramener la quiétude et surtout débusquer des éventuels criminels, notre interlocuteur affirme que les populations de Wanindara sont disposées à une franche collaboration avec les agents de la sécurité. Mais avant, il rappel toujours avec insistance le fait que cette fois-ci son quartier n’est pas responsable des accusations qui lui sont incriminées.
Maké Fofana pour laguinée.info
