Respectueuse des normes environnementales, la Direction Générale de AGB2A a pris des engagements pour se conformer aux exigences légales de la Guinée, mais aussi à des conventions onusiennes, telle que la Convention 176 qui est spécifique aux mines.
Pour ce faire, elle a fait une politique santé-sécurité de laquelle découlent des programmes qui tiennent compte de la sécurité des personnes, de l’environnement et aussi des biens de l’entreprise elle-même et le respect du code minier guinéen.
Saisie d’une citerne suspecte sur le site de AGB2A
Le 17 février dernier, la Direction Générale de AGB2A a reçu un ordre de mission de la part de la Direction régionale de la Douane de Boké, qui devrait sillonner toutes les sociétés minières, pour recenser tous les engins miniers. Cette mission à fini par se transporter dans les installations de la société minière.
Selon le Directeur des Relations publiques et communautaires de AGB2A, sa société a fait la mission conjointement avec l’ensemble des sous-traitants de AGB2A, depuis le port jusqu’à la mine, en passant par la base-vie et la route minière.
« A cet effet, une liste a été dressée par l’équipe douanière. Le 26 mai, nous avons reçu une notification d’infraction de la part de la Direction régionale de la Douane de Boké, dans laquelle notification il a été énuméré neuf engins immatriculés IT dont les échéances sont échues, onze engins qui n’ont aucun document douanier. Donc, nous avons informé notre sous-traitant principal qui est SD Mining de cette situation. Les négociations ont commencé avec la Douane. Nous avons été convoqués plusieurs fois au bureau de la Douane régionale, à Boké. Il était question de régulariser tous ces engins. Mais nos amis chinois n’ont pas voulu obtempérer. Une facture de régularisation a été déposée. Elle n’a pas été prise en compte », explique Dr Aboubacar Thiam.
Aux dires du Dr Thiam, une procédure a été aussitôt mise en place. Une procédure qui va permettre à AGB2A de ne pas se mettre en porte à faux avec la loi. Ladite procédure a exigé que les engins non conformes, qui ne sont pas en règle, ne soient pas servis.
« Nous avons expliqué cela à nos partenaires chinois du groupe SD Mining. Nous avons commencé les travaux. Les engins qui ne sont pas en règle sont déjà hors-circuit. Donc, ils ont voulu à ce que ces engins là soient servis. Nous avons dit que ça ne se passe pas ainsi. Comme nous n’avons pas voulu servir les engins qui ne sont pas en règle, ils ont arrêté tous les travaux, que si on ne sert pas ces engins là, aucun autre engin ne sera servi. Nous leur avons dit que ça ne se passe pas comme ça et leur avons demandé de nous envoyer au dépôt tous les engins qui sont en règle pour les servir en carburant. Ils ont refusé. Cette citerne fait partie des engins qui n’ont aucun document administratif. Nous avons informé la Douane », relate le Directeur des Relations publiques et communautaires.
Le sous-traitant SD Mining en flagrant délit
En Guinée, toutes les sociétés minières sont dans le régime minier. Et dans ce régime, le carburant reçu ne se vend pas au même prix que le prix TTC auquel il est vendu à la pompe. A ce niveau, il convient de rappeler qu’avant la prise du pouvoir par l’Armée, les sociétés minières prenaient le carburant moins cher. Et à la prise du pouvoir, la tendance s’est renversée.
« Aujourd’hui, nous sommes à 11 300 GNF. Et à la pompe, alors que pour la consommation TTC, on vend à 10 000 GNF. Donc, qu’est-ce que les chinois font finalement ? Ils vont à la station pour acheter moins cher alors qu’ils sont en régime minier. Et quand ils ont acheté le carburant, la sécurité, n’étant pas informée, ne connaissant pas aussi la source d’approvisionnement, a bloqué la citerne et informé les chefs hiérarchiques. C’est ainsi que nous avons été informés. Et la citerne a été bloquée. Nous avons informé notre sous-traitant SD Mining pour lui dire que ça ne se doit pas. Nous sommes sous régime minier, nous n’avons aucun droit d’aller payer le carburant TTC et l’envoyer sur le site. C’est ce qu’ils n’ont pas digéré. Nous leur avons expliqué par A + B, avec toutes les preuves à l’appui, tout ce qui a été fait comme échange de documents entre la direction de l’énergie et du carburant et ses sous-traitants.
Ahmadou Bah