dimanche, septembre 29, 2024
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Fin d’année morose à Kindia : le Covid et le coup d’État pointés du doigt !

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Les vendeurs se plaignent de la rareté de la clientèle et les clients parlent de la cherté des prix des produits. Comme chaque année, le 31 décembre est célébré en effervescence par les jeunes. A l’approche de la fin d’année, les fêtards envahissent les marchés pour se trouver des tenues vestimentaires afin de paraître beaux pendant cette journée. Mais cette année, contrairement aux années précédentes, le centre de négoce de Kindia qui a l’habitude de connaître une grande affluence des acheteurs, est morose. Certains vendeurs expliquent cela par les conséquences de la Covid-19 et du Coup d’Etat en Guinée, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé dans la ville des agrumes.

Dans la ville de Kindia comme dans d’autres villes, l’approche de la fin d’année est un moment pour les jeunes vendeurs de divers articles, d’augmenter les revenus. Les marchés sont souvent envahis par les vendeurs de circonstance et les clients de tout âge. Déjà, à moins d’une semaine de la fête du 31 décembre, la différence des années est visible sur le terrain.

Lamine Diallo, vendeur des tenues vestimentaires justifie cette différence par la présence de la Covid-19 et le Coup d’Etat en Guinée.

« Il n’y a pas d’engouement comme les années précédentes. L’année passée par exemple, à partir du 15 décembre, on a commencé à recevoir les clients en grand nombre. Mais cette année, jusqu’à présent il n’y a pas d’engouement. Cette année, il y a de l’exception. Nos clients disent qu’il n’y a pas d’argent. Certains viennent, demandent et repartent. Ils disent qu’ils ne peuvent pas se trouver des habits parce qu’ils n’ont pas d’argent. Selon moi, cela peut s’expliquer par la situation sanitaire qui prévaut en Guinée. La présence de la pandémie de Covid-19 a paralysé plusieurs secteurs. Le Coup d’Etat aussi a aggravé les choses. Avant, comme il n’y avait pas ce changement de pouvoir, l’argent sortait, on gagnait beaucoup de clients. Mais cette année, avec le gel des comptes, il n’y a pas d’argent et nous aussi nous avons moins de clients », se plaint-il.

Du côté des clients, c’est la cherté des prix des produits qui explique cette non affluence des clients. Ils précisent que contrairement aux années précédentes, le prix n’est pas à la hauteur de tout le monde.

« Moi je suis venu acheter une robe. Je l’ai achetée mais elle est très chère. Une robe varie entre 500 000 francs guinéens, 700 000 francs guinéens à 1 000 000 francs guinéens.  L’année passée, une robe se négociait entre 500 000 francs guinéens, 400 000 francs guinéens à 300 000 francs guinéens » dixit Bountouraby Condé.

Quant à sadjo Diallo, trouvé confortablement assis dans sa boutique, la cherté de prix n’explique nullement la non affluence des clients. « À l’heure-là, le prix est abordable. L’année passée quand même, le prix était cher contrairement à cette année. L’année passée, on vendait une chemise à 110 000 francs guinéens, 100 000 francs guinéens, 90 000 francs guinéens. Actuellement, une chemise est à 80 000 francs guinéens. Un t-shirt était vendu à 75 000 et 80 000 francs guinéens, et maintenant c’est 70 000 francs guinéens. Les souliers sont vendus à 300 000 et 280 000 francs guinéens le dernier prix ; mais avant c’était à 350 000 et 400 000 francs guinéens », a-t-il dit.

De Kindia, Abdoulaye Bangoura pour Laguinee.info

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