mercredi, octobre 2, 2024
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Guinée : La CRIEF pour mettre fin à la délinquance économique et financière 

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Dans un contexte judiciaire paralysé par plusieurs maux dont la corruption, la dépendance de la justice, la désuétude des textes, l’inconstance de la jurisprudence, le défaut de formation continue de nos magistrats, la politisation à outrance du milieu judiciaire, l’émergence de nouvelles infractions comme la cybercriminalité, le blanchiment de capitaux, le terrorisme (interne et externe), auxquels il faut ajouter toutes les infractions économiques et financières, qui ont longtemps remis en cause les principes sacro-saints du droit en Guinée.

Arrivée au pouvoir il y a seulement trois mois par un coup de force, le CNRD et son Président semblent être affectés par ce diagnostic du secteur de la justice et qui, au même moment seraient dans le besoin d’une justice irréprochable, impartiale et indépendante pour l’accompagner dans l’assainissement économique du pays, a considéré ce disfonctionnement comme un frein au développement de la Guinée et a souhaité puis obtenu la création de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF) dans le but de démasquer, traquer et traduire tous les délinquants économiques et financiers.
Je pense que cette décision est à saluer, à encourager et accompagner avec le plus grand enthousiasme que l’on dispose. En plus, elle relance le débat sur les malversations et crimes économico-financiers que notre pays a connu. Il n’est de secret pour personne que les trente dernières années de la Guinée ont été émaillées de fautes graves commises par cupidité dans l’exercice d’une charge publique, ou dans l’exécution d’un mandant.
L’escroquerie, l’abus de confiance, faux en écriture, banqueroute, abus de biens sociaux et autres délits de société, le détournement, le blanchiment d’argent, l’enrichissement illicite, la gabegie financière, … ont fait perdre la Guinée des milliards et des milliards de franc guinéens, affectant négativement l’ordre public économique et financiers.
Il faut dire que la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières est la volonté inavouée du Peuple de Guinée qui a longtemps souffert. C’est pourquoi je dirai que cette cour dans ses prérogatives devrait aller au-delà des infractions économiques et financières pour traquer les casseurs et destructeurs de biens publics et privés, car si les uns empêchent le développement en espèce, les autres le font en nature.
Au nom de la jeunesse patriote de Guinée, j’invite le Président, le CNRD et le Gouvernement à accélérer l’opérationnalisation de la CRIEF et procéder à la stratégie qui consiste à engager une vaste campagne d’audit pilotée par des experts nationaux et étrangers en laissant le soin au Peuple de Guinée à travers le CNT de saisir la CRIEF à chaque résultat d’audit.
Aujourd’hui en Guinée, l’espoir est permis et il faut le garder jalousement en ayant à l’esprit que désormais tous délinquants au col blanc qui nous ont cruellement empêché de jouir pleinement de nos richesses et qui prétendent encore nous rediriger seront rattrapés par leur passés désastreux et écartés de la chose publique.
Pour finir, je pense qu’aucune juridiction, ni aucune cour ne peut prospérer si elle n’a pas la faveur de la volonté politique, c’est pourquoi j’invite la jeunesse patriote de Guinée et tout le Peuple de Guinée à soutenir, à encourager et à accompagner le Président, le CNRD et le Gouvernement dans leur ambition de débarrasser la Guinée des mauvaises graines.
Cheick Oumar TRAORE
Président de l’UPAG

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