samedi, novembre 23, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Frappé par des policiers en 2020, Elhadj Abdourahmane Diallo vit toujours avec les séquelles de ses blessures 

À LIRE AUSSI

spot_img

Après plus d’un an qu’il a été frappé et blessé par des policiers, Elhadj Abdourahmane Diallo se plaint toujours de ses blessures. Son bras qui a été déplacé à cette triste occasion et son œil touché par une gifle qui lui a été administrée par les agents continuent toujours de lui faire  mal. Rencontré ce jeudi 02 décembre 2021 par la rédaction de Laguinee.info, le vieil homme est revenu sur ce triste souvenir.

 

Elhadj Abdourahmane Diallo, victime d’exaction policière en janvier 2020

« C’est le 14 janvier 2020 à 13 heures 15 minutes lorsque je partais à la mosquée que les policiers m’ont attaqué pour mon téléphone. Ils m’ont demandé de leur donner mon téléphone, j’ai refusé. C’est ainsi qu’ils m’ont frappé, insulté en me traitant de tous les noms. Ils m’ont traîné et embarqué dans leur pick-up. C’est là que mon bras s’est déplacé;et, jusqu’à présent, il me fait mal. Mon œil aussi avait été gravement touché quand ils m’ont giflé. Ça n’a même pas fait deux semaines depuis que je suis quitté à l’hôpital pour mes soins. Jusqu’à présent, je vis avec les séquelles de ce qu’ils m’ont fait ce jour », a-t-il déclaré.

Poursuivant, notre interlocuteur a laissé entendre que depuis que ces agents l’ont brutalisé, il n’a rencontré aucune autorité. Mais, ajoute t-il, « certains d’entre elles (elles autorités policières) se sont rendues à l’époque à la maison pour qu’on se voie; mais, je n’étais pas à la maison, j’étais parti chercher des soins. Général Bafoé (ancien directeur général de la police) aussi m’avait appelé par la suite pour dire qu’il veut qu’on se voie. Mais comme je ne comprenais pas bien lorsqu’on parlait, il a voulu donner le téléphone à un peulh pour me parler. Pendant que ce dernier me parlait, Général Bafoé a éclaté de rire. Lorsqu’il a rit, ça m’a beaucoup touché. Je me suis dit que le fait qu’on m’a frappé lui plaît, c’est pourquoi il a ri. S’il ne se mettait pas à rire, j’allais partir le rencontrer. Mais à cause de ça, je n’étais pas parti le voir », a dit Elhadj Abdourahmane Diallo.

Après avoir subi tant d’exactions, le vieil homme perçoit l’arrivée des nouvelles autorités comme un ouf de soulagement. Elhadj Abdourahmane Diallo invite ces autorités à rendre justice pour toutes les victimes.

 

Elhadj Abdourahmane Diallo, victime d’exaction policière en janvier 2020

« Je remercie le Colonel Mamadi Doumbouya de nous avoir fait sortir de ces difficultés. Se faire frapper et se faire tuer, que ce soit des enfants, des jeunes, des vieux, en plus des dégâts matériels enregistrés un peu partout, c’était vraiment difficile à digérer. Aujourd’hui, nous sommes très ravis de l’arrivée de ces nouvelles autorités. Nous avons besoin de justice. Ce n’est pas pour moi seul, tous les guinéens ont besoin de la justice, parce que beaucoup de personnes ont subi des exactions de ces forces de l’ordre », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, Elhadj Abdourahmane Diallo n’exclut pas de rencontrer le Colonel Mamadi Doumbouya pour le féliciter et plaider pour la cause des victimes des exactions des forces de l’ordre.

Entretien réalisé par Ibrahima Sory Diallo et Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info

spot_img
- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS