Une demoiselle a été droguée puis violée par des médecins , alors qu’elle s’était rendue pour des soins dans une clinique à Entag. Certes son pronostic vital n’est pas en danger; mais, elle souffre énormément. L’ONG « Mon enfant Ma vie » fait partie des organisations de défense des droits de femmes qui accompagnent la victime afin que justice soit faite. Dans un entretien qu’elle a accordé à un journaliste de Laguinee.info ce vendredi 15 octobre 2021, sa présidente a fait savoir qu’une procédure judiciaire est en cours. Djeinabou Diallo a laissé entendre que trois des quatre personnes impliquées dans cette affaire ont été déjà déférées à la Maison Centrale et les recherches se poursuivent pour retrouver l’autre présumé auteur qui est en cavale.
Aux dires de notre interlocutrice, la famille de la victime, avec l’accompagnement des ONG avait très tôt déposé une plainte auprès de la Brigade de protection des personnes vulnérables qui a réussi en quelques jours à mettre main sur les mis en cause.
« A moins d’une semaine, ils ont pu arrêter trois personnes concernées. Après les enquêtes, ces personnes ont été déférées hier jeudi à la Maison Centrale, le procureur est saisi du dossier. A ce jour, il y a une seule personne qui n’a pas été arrêtée. Celle-ci a compris que ses amis ont été arrêtés, il s’est caché. Mais, les enquêtes continuent et on avait même demandé à l’avocat s’il y a possibilité de décerner un mandat d’arrêt contre lui pour qu’on puisse l’arrêter. Parce que les différentes gendarmeries sont connectées entre elles jusqu’à l’intérieur du pays. Ils nous ont rassurés que s’il est en Guinée, il vont le retrouver », a expliqué Djeinabou Diallo.
La présidente de l’ONG « Mon enfant Ma vie » a promis de poursuivre cette affaire jusqu’à ce que ces médecins véreux servent d’exemple pour tous ceux qui s’adonnent à ces mauvaises pratiques.
« On ne va pas se limiter là, parce qu’ils ont été arrêtés. Il faut que justice soit faite. Il faut qu’ils soient jugés, condamnés et que les autorités prennent leurs responsabilités. On ne va pas se limiter seulement au plan judiciaire, on va pousser. On a des avocats et il y a même plein d’avocats qui se sont portés volontaires pour assurer la défense de la fille. On avait une avocate qui était déjà sur le dossier;mais , d’autres l’ont contacté. On espère que ça soit les avocats, le procureur, le juge, chacun prendra sa part de responsabilité pour que ces gens-là soient mis hors d’état de nuire», a-t-elle dit.
Djeinabou Diallo a mis l’occasion à profit pour interpeller le ministère de la santé et l’ordre des médecins de Guinée à prendre leurs responsabilités contre les médecins véreux.
« L’affaire a fait parlé d’elle, on a vu le ministère de la santé à travers le secrétaire général de la santé aller à la clinique, on a vu aussi l’association des cliniciens, mais ça ne suffit pas. L’effet du buzz ne règle rien. Ce n’est pas simplement lorsqu’il y a un petit buzz, vous vous levez pour montrer que vous prenez vos responsabilités. C’est de prendre des dispositions pérennes, à longue durée. Qui sait, combien de filles ils ont violé dans le quartier ? Et, ils ne sont pas seuls. Il y a plein de médecins et gynécologues qui violent et qui font des attouchements inappropriés aux femmes. Donc, il faut que le ministère de la santé et l’ordre des médecins prennent leurs responsabilités », a lancé la présidente de l’ONG « Mon enfant Ma vie ».
Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info