dimanche, novembre 24, 2024
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Affaire Nanfo Ismaël Diaby : l’arrêt de la cour d’appel de Kankan enfin connu

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Après 153 jours d’incarcération à la maison centrale de Kankan, Nanfo Ismaël Diaby a finalement recouvré sa liberté ce mardi, 12 septembre 2021. Ce, au terme de son procès en appel devant la cour d’appel de Kankan. Le verdict le condamne seulement au paiement d’une amende de 50.000 francs. Une décision saluée par son avocat au sortir de l’audience, rapporte la correspondante régionale de Laguinee.info basée à Kankan.

 

Me Mohamed Kourouma, avocat de Nanfo Isamël Diaby

Accusé et condamné en première instance pour trouble à l’ordre public, en application des articles 540, 599 du code de procédure pénal, le juge a décidé d’ « infirmer partiellement » sa culpabilité.

Ensuite il a ordonné la fin des poursuites pour délit de trouble à l’ordre public.

« J’ai deux réactions à propos de la libération de mon client. La première est est un sentiment de joie et de reconnaissance vis-à-vis de la cour d’appel de Kankan, précisément en sa chambre des affaires correctionnelles qui vient de rendre son arrêt dans cette procédure, le ministère public contre Nanfo Ismael Diaby. Le deuxième est un sentiment de frustration parce que Nanfo à fait plus de cinq mois de détention illégale et arbitraire. Nanfo ne méritait pas cette peine d’emprisonnement. Le tribunal de première instance de Kankan aurait dû au moins, s’il estimait que Nanfo a violé l’arrêté en date du 30 juillet 2020 du secrétariat général des affaires religieuses, le condamner seulement à 50.000 francs guinéens en guise de contravention. C’est ce qui devait être fait, mais banalement il a fait cinq mois de prison. A  ce niveau, j’ai un sentiment de frustration », a dit Mohamed 2 Kourouma, avocat de la défense.

«  Je suis contente pour la libération de mon mari », a fait savoir l’épouse de Nanfo Diaby avant de continuer en ces termes : « et pendant ses cinq mois de prison, on n’a pas eu faim. Ses adeptes se sont beaucoup occupés de nous comme sa propre famille. Je les remercie sincèrement. Mais en ce qui concerne l’utilisation d’engins sonores au moment de ses prières, je ne peux pas lui dire de ne pas les utiliser. Je n’ai pas cette bouche et même quand il l’utilise aujourd’hui, je vais prier derrière lui, parce que c’est tout le monde qui l’utilise et Dieu entend toutes les langues, même quand il utilise tout de suite on va prier derrière lui».

 

A noter qu’après le procès, le ministère public n’a fait aucun commentaire.

Mariame Siré Traoré pour Laguinee.info

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