À l’occasion de la célébration de la journée internationale de l’abolition universelle de la peine de mort, l’ONG «Les Mêmes Droits pour Tous (MDT) » a animé une conférence de presse ce lundi, 11 octobre 2021 à la maison commune des journalistes de kipé Dadya dans la commune de Ratoma. À cette occasion, l’ONG par la voie de son directeur exécutif a interpellé les nouvelles autorités « de faire ratifier le deuxième protocole visant à abolir la peine de mort en République de Guinée ; mais aussi, de l’inscrire dans la nouvelle Constitution », a constaté un reporter que Laguinee.info a dépêché sur place.
Me Frédéric Foromo Loua est le directeur exécutif de l’ONG MDT. Selon lui, il y a nécessité aujourd’hui de ratifier le deuxième protocole visant à abolir la peine de mort dans notre pays.
« Vous savez, dans notre pays, on a fait des progrès. Depuis 2016, la Guinée a omis dans son dispositif répressif la peine de mort et aucune infraction n’est punie de cette peine en Guinée. Pendant ce temps, la Guinée a ratifié la convention internationale relative au droit civil et politique tout en refusant de ratifier son deuxième protocole additionnel visant à abolir la peine. Donc, nous voulons demander aux nouvelles autorités de faire ratifier ce deuxième protocole visant à abolir la peine de mort en République de Guinée ; mais, d’inscrire dans la nouvelle Constitution qui va être soumise au référendum très bientôt, l’abolition de cette peine mais de façon irréversible. Parce que nous sommes dans un pays où tout est remis en cause alors que nous avons besoin de garder les avancées, de capitaliser sur les acquis pour éviter qu’on ne retombe à la case de départ », a-t-il rappelé.
L’ONG compte aller jusqu’au bout de sa logique même s’il faut rencontrer les nouvelles autorités du pays. « On va rencontrer les autorités du pays, à savoir le président Mamadi Doumbouya qui est ouvert au dialogue et qui a l’intérêt que la Guinée puisse aller de l’avant. Donc, nous sommes dans un processus de construction d’un État Démocratique viable et tous les éléments qu’il faut, pour que cet État soit viable, pourront être pris en compte. Et l’un des éléments, c’est vraiment la question de l’abolition de la peine de mort parce-que c’est une question centrale au plan du droit de l’homme », a ajouté l’activiste des droits de l’homme.
Mamadou Aliou Diaguissa Sow pour Laguinee.info