Ce jeudi, 19 novembre 2020, les ministres de la Sécurité et de la Protection civile; de la Justice; de l’Unité nationale et de la Citoyenneté; et de l’Administration du Territoire ont conjointement animé une conférence de presse à Conakry. L’objectif de ladite conférence est d’apporter des précisions autour du rapport d’Amnesty International et pointer un doigt accusateur sur le mode de traitement de certains médias internationaux, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui était sur place.
A l’entame de son intervention, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile a regretté le monde de traitement des informations relatives à la Guinée. Pour Albert Damantang Camara, certains médias étrangers ne recoupent pas les informations, surtout quand il s’agit de l’Afrique en période de violences. Selon lui, il y a un média international qui a repris mot pour mot et pour argent comptant les déclarations d’Amnesty International sur la situation en Guinée. « Je trouve que cette manière est un peu biaisée et ne contribue pas à la manifestation de la vérité et à la sérénité. On a malheureusement à faire à des gens qui de loin se permettent d’apporter un jugement de valeur sans prendre en compte la réalité de ce qui se passe », déplore-t-il.
Poursuivant, le ministre guinéen de la Sécurité dénonce ce qu’il a qualifié de »partialité des médias » entre l’opposition et le gouvernement. <<On a l’impression que s’il s’agit de l’Afrique et notamment de la Guinée, tous les gentils sont du côté de l’opposition et tous les méchants sont du côté du gouvernement. Tout ce que l’opposition fait est bien et tout ce que le gouvernement fait est mauvais. Dès qu’il y a quelque chose de mal qui se passe dans ce pays, c’est le gouvernement qui est responsable », dénonce Albert damantang.
En Guinée comme ailleurs dans le monde la plupart des interventions des forces de sécurité, les agents sont parfois encagoulés. Ainsi le Ministre Albert dit ne pas comprendre pourquoi les gens se questionnent par rapport au cas spécifique de la Guinée. « Vous avez des unités spécialisées dans tous les pays du monde qui interviennent encagoulées parce qu’elles ne doivent pas être reconnues. Ce sont des unités d’élite qui parfois font des infiltrations. Mais quand c’est en Guinée, on dit que c’est un kidnapping. Donc, j’aimerais qu’on fasse preuve de discernement et qu’on arrête de prendre les Guinéens pour des gens qui ne méritent pas d’être gouvernés par des lois et des institutions », a lancé le ministre de la sécurité.
Therno Moussa Barry pour Laguinee.info
