dimanche, novembre 24, 2024
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Conakry : l’AVIPA et ses partenaires commémorent le douzième anniversaire des massacres du 28 septembre

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Les victimes des massacres du 28 septembre ont commémoré ce mardi, la douzième année sans procès des crimes contre l’humanité qui ont été perpétrés par les forces de défense et de sécurité guinéennes le 28 septembre 2009 contre des civils à Conakry. A travers une déclaration dont Laguinee.info détient copie, ces victimes réunies autour de l’Association des Victimes, Parents et Amis (AVIPA) et leurs partenaires ( la communauté internationale et des organisations de défense des droits de l’homme guinéennes) ont interpellé les nouvelles autorités pour la tenue très rapide de ce procès.

Laguinee.info vous propose ci-dessous l’intégralité de cette déclaration

Il vous souviendra que les évènements douloureux du 28 septembre 2009, traduisent une page sombre de l’histoire de notre pays; où des pauvres innocents, en quête de liberté et de démocratie ont été injustement assassinés et brimés dans leur chair. Le drame enregistré avait atteint des proportions qualifiées de « crime contre l’humanité », nous n’allons jamais oublier ce jour-là.

Nous tenons ici à rendre hommage à toutes les victimes en général et singulièrement aux personnes qui ont perdu leur vie. Que le paradis soit leur demeure éternelle. Amine !

Ces derniers mois, le comité de pilotage pour l’organisation du procès du massacre du 28 septembre, composé des autorités et de partenaires internationaux, avait relancé ses travaux et adopté une feuille de route. Les travaux pour aménager la cour d’appel de Conakry censée abriter le procès avaient avancé et une formation des magistrats était envisagée par le gouvernement Français. Pourtant, malgré l’implication des partenaires internationaux pour mettre en place les conditions nécessaires à la bonne tenue du procès, un manque de volonté politique bloquait encore le processus.

Le 5 septembre 2021, le peuple de Guinée a vécu une journée d’incertitudes caractérisée par un affrontement armé entre les unités des forces spéciales et la garde présidentielle qui a  débouché à l’arrestation de Monsieur Alpha Condé au pouvoir depuis 2011. Si beaucoup d’observateurs prévoyaient des lendemains peu promoteurs pour les Guinéens à cause de la crise sociopolitique et économique dans laquelle la Guinée était plongée depuis le changement de la constitution du 7 mai 2010, d’autres expliquent cela par le non traitement du passé douloureux qui a été à la base de la division entre les composantes ethniques du pays, la corruption, l’instrumentalisation de la justice, la politisation de l’administration, les détournements des deniers publics, la manipulation des forces de défense et de sécurité. D’ailleurs, dans son discours de prise de pouvoir, le Président du conseil national du rassemblement pour le développement (CNRD) a mis un accent particulier sur ces maux pour justifier la prise du pouvoir par l’armée.

La Guinée rouvre un nouveau chapitre de son histoire et quoi de mieux que de l’entamer sans les démons du passé, et pour ce cela une occasion nous ai donné d’inscrire la Guinée à la place qu’elle occupait a l’entant, une Guinée inspirant ainsi audace, dignité et courage. Le procès du 28 septembre 2009 est une occasion en or qui nous ai offerte pour enfin en découvre avec l’impunité, l’injustice et pour la consolidation d’un Etat de droit.

-Nous avons accueilli la prise du pouvoir par le CNRD comme une délivrance, et ce pour une centaine de victime qui peinaient à savoir à quel saint se vouer, car après douze (12) ans, de douleurs,  de peines, d’intimidations, de beaux discours et de personnes;

-On espère enfin avoir un dénouement à ce procès que nous avons tant tarder à voir;

-Nous avions foi, nous avons toujours gardé espoir qu’un jour ce procès se tiendrai et aujourd’hui grâce au CNRD et au Colonel Mamady Doumbouya qui ne manque pas à souligner à la moindre occasion que la justice sera sa boussole, nous fondons tout notre espoir en lui afin que les survivants soient rétablis dans leur droit.

Que cette commémoration soit la dernière avant le procès ;

-Nous demandons aux nouvelles autorités qu’elles tiennent ce procès et qu’il ne soit pas un simulacre de procès ;

-Nous rassurons les nouvelles autorités que nous sommes de leurs côtés et sommes prêts à discuter avec elles de tous les moyens possibles pour la tenue de ce procès.

 

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