mercredi, octobre 2, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Protection sociale : « l’INAMO et la CNPSAE sont prises en otage par la CNTG» (Abdoulaye Sow)  

À LIRE AUSSI

spot_img

Le Secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG) vient de s’exprimer sur plusieurs sujets d’actualité sociopolitique de la Guinée. Parmi lesquels, le Coup d’Etat effectué par le CNRD le 5 septembre dernier, l’abrogation de la mesure du prélèvement de 5% sur le salaire des fonctionnaires par le CNRD, le rôle des institutions de protection sociale, notamment l’Institut National d’Assurance Maladie Obligatoire (INAMO) et la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale des Agents de l’Etat (CNPSAE), entre autres. Abdoulaye Sow s’est d’abord réjouit de l’annulation de la mesure de prélèvement des 5% sur le salaire des fonctionnaires. Il a également laissé entendre qu’ils ne sont pas contre la protection sociale, mais rejettent catégoriquement la forme. C’était à l’occasion d’un entretien qu’il a accordé à un journaliste de Laguinee.info ce mercredi, 15 septembre 2021.

A l’entame, le Secrétaire général de l’USTG dit avoir accueilli avec pleine de satisfaction la décision du CNRD relative à l’abrogation de la mesure de prélèvement des 5% sur le salaire des fonctionnaires, avant de revenir sur l’origine de leur discorde avec la CNTG.

« Nous avons accueilli cette abrogation avec beaucoup de satisfaction et de soulagement, parce que ça n’a pas été fait dans les règles de l’art. Il y a eu la création de deux institutions en Guinée, l’INAMO et la Caisse de prévoyance. Il fallait  maintenant faire adhérer tous les fonctionnaires guinéens parce que c’est une protection sociale et une assurance maladie. Il y a eu une seule centrale avec les gens qui ont voulu les accompagner, ils sont partis à l’intérieur du pays avec l’argent du contribuable guinéen pour aller faire du mamaya en violant les accords. Donc, il y a 12 centrales syndicales en République de Guinée. Ils ont fait un courrier au nom soit disant de l’inter central syndical CNTG-USTG qui n’existe pas. En plus, le courrier qui a été adressé au gouvernement a été signé par une seule centrale CNTG et ils ont fait signer des personnes qui n’ont pas la qualité, après l’argent des fonctionnaires ont prélevé. Quand cela a été fait partout où on a été, ils nous disent qu’ils ne sont pas d’accord. Donc, on a fait une conférence de presse pour dire que nous, nous sommes d’accord pour la protection sociale, mais la forme dans laquelle ça été réalisée, nous rejetons catégoriquement et nous sommes opposés fermement. Voilà ce qui s’est passé, on a fait du faux pour prendre l’argent des gens. Donc, nous saluons à juste valeur la décision du CNRD », a laissé entendre Abdoulaye Sow.

Poursuivant, le syndicaliste dénonce une caporalisation de ces deux institutions de protection sociale destinées aux fonctionnaires ou agents de l’Etat par la CNTG.

 

Abdoulaye Sow, secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG)

« Je peux vous rassurer que l’INAMO et la Caisse de prévoyance sont prises en otage par la CNTG sur la base irrationnelle et inacceptable. Parmi les membres qui composent le Conseil d’administration, la CNTG occupe 70%. Deuxièmement, ils sont président du Conseil d’administration des deux (2) institutions comme si c’était une propriété privée. C’est ce que nous dénonçons et nous n’accepterons jamais. Donc, voilà comment ces deux (2) institutions sont gérées. Il faut qu’on comprenne comment cela doit être géré. Il faut de l’équité, de la transparence et il faut que ça soit inclusif. Je dit, j’insiste et persiste qu’il y a douze centrales syndicales en Guinée. Une seule Centrale ne peut pas se taper la poitrine pour dire que tout va bien », a dit Abdoulaye Sow.

Plus loin, notre interlocuteur a salué les discours et actes posés par les nouvelles autorités du pays, notamment la libération des détenus politiques. Abdoulaye Sow a mis l’occasion à profit pour le Colonel Mamady Doumbouya.

 

Abdoulaye Sow, secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG)

« Il faut qu’il soit ferme, qu’il soit le Rawlins guinéen pour renverser la tendance et changer notre pays. Je lui demande d’être guinéen tout court sans tenir compte de l’ethnie pour ne pas être influencé par les uns et les autres. D’ailleurs, il a dit dans son discours que tout le monde a échoué, il faut lui qu’il réussisse », a exhorté le syndicaliste.

Mamadou Aliou Diaguissa Sow pour Laguinee.info

spot_img
- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS