dimanche, novembre 24, 2024
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Faranah : des jeunes leaders outillés sur la notion des droits de l’homme et la démocratie sans violence

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Dans le cadre du renforcement des capacités des jeunes sur la notion des droits de l’homme en Guinée, la Plateforme Nationale des Jeunes de l’Axe pour la Démocratie et le Développement (PNJDD) en partenariat avec la DSV-BI (Démocratie Sans Violence, la Baïonnette Intelligente) a organisé un atelier de formation en faveur des jeunes leaders de Faranah. C’est la Bibliothèque préfectorale Ahmed Sekou Touré qui a abrité ce séminaire qui a duré trois jours (28 au 30 août 2021). C’était en présence des autorités préfectorales et communales de Faranah, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé dans la localité.

Pendant trois jours, 25 jeunes leaders locaux, 20 membres de la PJDD Faranah dont 10 femmes, 2 gendarmes, 2 policiers et un militaire ont été outillés sur des thèmes précis comme la citoyenneté, les stratégies de la lutte non-violente, la lutte contre les violations des droits de l’homme et les atteintes aux droits de l’homme, comment manifester sans violence, comment amener les citoyens à distinguer le parti de l’ethnie, comment amener les gouvernants à gouverner dans l’intérêt des populations, la lutte contre la corruption, l’arbitraire et l’impunité qui gangrènent la société guinéenne.

Dans sa communication, le président de la Plateforme Nationale des Jeunes leaders de l’axe pour la Démocratie et le Développement (PNJDD) est revenu sur l’objectif visé par ce renforcement des capacités des jeunes de Faranah.

 

Houda Sow, président de la PNJDD

« Nous sommes en train de former les jeunes du PNJDD sur les droits de l’homme, pour qu’ils puissent avoir une notion sur les droits de l’homme. On est là à Faranah pour ces trois jours du 28 au 30 août 2021. Après ici, nous allons continuer sur N’Zérékoré, Kankan et à Boké. C’est l’année dernière que nous avons installé notre antenne de la PJDD ici. Maintenant, pour renforcer leurs capacités, on doit les former pour qu’ils puissent connaître ce qu’ils doivent faire et ce qu’ils ne doivent pas faire sur le terrain. Nous sommes des acteurs de paix, nous sommes en train de voir comment former les jeunes dans toutes les régions du pays pour qu’ils puissent passer les messages de paix dans leur région. C’est une formation mixte : 20 membres de PJDD et 5 personnes des forces de défense et de sécurité dont 2 policiers, 2 gendarmes et un militaire. Nous souhaitons qu’il y ait une Guinée sans violence, qu’il y ait la démocratie en Guinée. Nous remercions « la Démocratie Sans Violence, la Baïonnette Intelligente  » DSV-BI qui nous soutient et qui continue à nous soutenir dans nos activités», a dit Houda Sow, président de la PNJDD.

 

De son côté, le responsable du Bureau Conakry de la DSV-BI et formateur a détaillé les thèmes qui ont été abordés pendant cette session de formation avant de livrer ses attentes à l’issue de l’atelier.

« Pendant ces trois jours, avec les forces de l’ordre et la PJDD Faranah, nous avons déroulé des thématiques suivantes : les notions de droit de l’homme, les caractéristiques de droit de l’homme, l’importance des droits de l’homme, les qualification des faits en cas de violation de droit de l’homme, la liberté de manifester en droit positif guinéen, la documentation de violation de droit de l’homme, comment faire des enquêtes en cas de violation de droit de l’homme, entre autres. Nous avons réussi à les mettre ensemble avec les forces de l’ordre. Notre ambition est que la Guinée puisse continuer dans la construction de l’état de droit sans violence. Donc, en mettant ensemble, membres de la PJDD qui sont outillés en promotion de lutte non-violente et forces de l’ordre que nous rappelons un peu les principes de maintien d’ordre, qui sont fondés sur les principes de la légalité, nous pensons que non seulement ça va améliorer les relations entre ces acteurs qui sont plus souvent présents sur le terrain quand il y a les manifestations socio-politiques. Ça va améliorer les relations et que les manifestations sociaux politiques seront non-violentes, seront gérées de façon Pacifique », a laissé entendre Kaly Diallo de la Baïonnette Intelligente.

Poursuivant, l’activiste a mis à profit cette occasion pour lancer un appel à l’endroit des citoyens guinéens. « J’appelle tous les citoyens guinéens, d’intégrer et pratiquer les droits de l’homme, lutter contre la violence sur toute sa forme partout où il se trouve. Qu’il soit un détenteur de force publique, qu’il soit un citoyen ordinaire, que tous les actes que nous posons soient sans violence. Parce que c’est seulement dans la paix que nous pouvons construire cet état de droit. C’est dans la stabilité qu’on pourra bénéficier de la richesse du sol et du sous-sol que Dieu nous a doté » a-t-il lancé.

Pour sa part, le président de l’antenne de la PJDD à Faranah est conscient des tâches qui les attendent dans la préfecture de Faranah. Ansoumane Camara estime que ce renforcement des capacités va beaucoup les aider dans la sensibilisation de la jeunesse dans la préfecture.

« Nous sommes là pour suivre cette formation sur les droits de l’homme, se former pour pouvoir informer les gens de leur droit. Faire la justice sans passer par la violence. Renforcer nos collaborations avec les forces de défense et de sécurité. Souvent, nous avons des difficultés à nous faire entendre; mais, nous allons montrer à la population que nous pouvons aussi réclamer nos droits sans forcément passer par la violence. Vu que beaucoup d’entre nous pensent que la violence doit être répondue par la violence; donc, cette formation va nous guider afin de faire comprendre à la population qui est notre cible potentielle qu’on peut réclamer ses droits sans violence. Nous allons renforcer nos collaborations avec la sécurité, chercher à faire comprendre aux jeunes afin de toucher leur sensibilité pour diminuer le taux de violence dans notre région », a martelé Ansoumane Camara, président de l’antenne PJDD à Faranah.

 

Mariame Diallo, porte-parole des participants

Quant aux participants, c’est la joie qui les anime. Mariame Diallo dit avoir appris beaucoup de choses durant ces trois jours de formation. « Je suis très contente. Au cours de ces trois jours de formation, j’ai retenu plein de choses, la notion sur les droits de l’homme c’est une thématique très importante. Tout ce que nous avons vu parle de droit de l’homme et si y’a une violation de l’un de ses droits, on sait où nous allons nous référer. Donc, en tant que PJDD, nous sommes chanceux d’aider les gens dont les droits sont violés. Nous avons appris tout ce qui est matière procédurale en justice. Cette formation nous a été vraiment très profitable dans la mesure où ça serait une arme pour nous sur le terrain. Et ce qui a beaucoup plus attiré mon attention, c’est la déclaration universelle des droits de l’homme dans son article 5, parce que si nous constatons aujourd’hui en Guinée, généralement quand les forces de défense prennent les gens dans les manifestations avant de les amener en prison, il y a une certaine torture qu’on fait à ces gens là, par fois des coups et blessures volontaires sur ces gens là. Alors que c’est formellement interdit dans la déclaration universelle des droits de l’homme. C’est une arme que les gens doivent utiliser parce que je voyais ça sous mes yeux mais je pensais que c’était normal », a-t-elle dit.

Pour les autorités, ça a été un réel plaisir que Faranah abrite cette formation, mettre ensemble les civiles et la sécurité afin de tisser une bonne collaboration. La formation a été clôturée par la remise des gilets et des puces à la structure locale.

De Faranah, Ibrahima Oularé pour Laguinee.info

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