jeudi, octobre 3, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Marché de Bordo (Kankan): des citoyens opposés aux prix fixés pour l’occupation des tables et boutiques

À LIRE AUSSI

spot_img

Entamée en 2015, la construction du grand marché du quartier Bordo, dans la commune urbaine de Kankan, a pris fin cette année, soit six ans après. Mais, le lieu est déjà confronté à un problème. Les prix mensuels fixés pour l’occupation des tables et boutiques qui s’y trouvent, sont jugés trop élevés par les désireux. Ils vont de 100 000 à 1 000 000 de francs guinéens. Mais du côté de la mairie, on ne semble pas prêt à un retour en arrière par rapport aux tarifs, rapporte la correspondante de Laguinee.info à Kankan.

Par manque de moyen, Hawa Kourouma qui est étalagiste n’a pas pu se trouver une table à l’intérieur du marché pour son petit commerce. Pourtant, dit-elle, elle participe au nettoyage du lieu.

« C’est nous qui nettoyons ce marché; mais, ils ont donné la place aux riches sans que nous le sachions. J’ai vu une collègue qui discutait avec un monsieur qui était dans sa voiture, je lui ai demandé, elle m’a dit qu’il exige 50.000 francs guinéens aux femmes vendeuses pour avoir une petite place dans le marché. Ils ont dit de payer 100.000 francs guinéens à chaque fin de mois, les boutiques à un million. Moi je lui ai dit que je n’ai pas d’argent et qu’ils devraient annoncer cela à la radio avant de donner les places aux riches », réagit-elle.

Récemment, des jeunes du quartier ont manifesté contre la cherté des prix de location des tables et boutiques du nouveau marché. Même s’ils avaient été dispersés par les forces de l’ordre à coups de gaz lacrymogène, ils ne comptent pas baisser les bras. En tout cas c’est qu’a dit Moussa Diabaté qui est un des leurs.

« On a manifesté parce qu’ils veulent faire de ce marché leur usine de production d’argent. Nous, nous pensons qu’ils ont construit le marché pour les femmes de Bordo et c’est le contraire que nous avons vu. Ils ont donné les places aux riches à des millions. C’est pourquoi nous avons manifesté, qu’aucune personne n’allait rentrer sauf les femmes de Bordo d’abord. Ils ont envoyé des pick-up pour nous disperser mais nous allons pousser jusqu’au but », rassure-t-il.

Tout en précisant que c’est la mairie qui a financé l’achèvement des travaux de construction du nouveau marché de Bordo, le premier responsable du quartier assure qu’il a été décidé de tenir une réunion de concertation pour essayer de trouver une solution au problème en cours.

« C’est depuis 2015 que la construction de ce marché a débuté. La société qui s’appelle SOGUIBEC avait commencé la construction de ce marché. Après, les travailleurs ont disparu en 2016. C’est en 2020 que le maire de la commune a appelé les conseillers, il leur a dit qu’il veut que le marché de Bordo finisse en 2021. Il nous a dit de nettoyer le marché et il nous a donné 1 5000 000 francs guinéens comme assistance. C’est ainsi que le marché là a été construit et il a construit un forage à l’intérieur. Maintenant le maire dit aux vendeuses de payer, 1 000 000 francs guinéens pour les boutiques et 100 000 francs guinéens pour les places. On a dit au maire de laisser les boutiques à 500 000 francs guinéens et les places à 50.000 francs guinéens. Les jeunes ont dit qu’ils ne sont pas pour. C’est pourquoi nous avons décidé de faire une concertation avec les conseillers commerciaux pour trouver une solution », indique Famoudou Diawara, chef du quartier Bordeau.

Mariame Siré Traoré pour Laguinee.info

spot_img
- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS