• Plusieurs personnes décédées à l’aéroport
• L’ambassadeur de Russie à Kaboul rencontrera le coordinateur pour la sécurité des talibans demain mardi
La situation à l’aéroport international de Kaboul ce lundi matin est chaotique. C’est le sauve qui peut, rapporte notre correspondante Sonia Ghezali. Les agences de presse relatent qu les forces américaines ont tiré en l’air face à une foule très importante massée sur le tarmac. Selon l’agence Reuters, il s’agissait d’empêcher que des Afghans en panique montent à bord d’appareils destinés à évacuer les Américains. Plusieurs personnes ont été tuées dans la confusion.
Il n’y aurait pas d’affrontements directs avec les talibans, mais les vidéos sur les réseaux sociaux montrent, en revanche, la désorganisation totale qui règne à l’aéroport. On voit de nombreuses personnes tenter de gravir les escaliers menant vers un avion.
L’aéroport accueille aussi de nombreuses ambassades étrangères qui s’y sont repliées, dans l’attente d’une évacuation de leur personnel, comme celui de l’antenne des États-Unis, dont le drapeau a été enlevé ce lundi matin.
Dans Kaboul, la panique semble s’être emparée de la ville, dimanche soir, avec des files d’attentes devant les banques – puisque les Afghans cherchent à emporter de l’argent pour partir -, des magasins fermés, des policiers retirant leurs uniformes.
Les talibans ont pris le contrôle de la sécurité dans toute la ville, y compris la zone verte, la zone autrefois sécurisée, rapporte encore notre correspondante. Ce sont eux qui filtrent et contrôlent les voitures, y compris aux abords des postes des Nations unies.
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Ecoutez ci-dessous, le reportage de notre correspondante avec les réfugiés dans l’ambassade de France à Kaboul.
des dizaines de familles sont installées dans la salle de sports de l’ambassade de France, les hommes du RAID distribuent des rations alimentaires
avec les réfugiés dans l’ambassade française de Kaboul
Un dirigeant des talibans a confié à l’agence Reuters, que des consignes avaient été données de ne pas effrayer les civils, et qu’ils attendaient le départ de toutes les puissances étrangères avant de structurer la nouvelle gouvernance du pays.
(Avec RFI)