Dans le cadre de la réforme engagée dans le secteur des transports, le gouvernement guinéen à travers le ministère des Transports en partenariat avec la société THOMAS GREC Afrique de l’Ouest a mis en place le projet Système Informatisé de Gestion de Permis de Conduire biométrique (SIGPC). La démarche vise à doter la Guinée des permis de conduire biométriques pour lutter contre les faux permis, les fausses identités, mais aussi,  permettre à l’Etat de maximiser ses recettes. Le lancement officiel dudit projet est prévu pour ce lundi 16 août 2021. Ce samedi, la rédaction la Laguinee.info a rencontré l’un des responsables de la société chargée d’effectuer les opérations sur le terrain.

Le responsable administratif de la société THOMAS GREC Afrique de l’Ouest est revenu dans un premier temps sur l’objectif du projet Système Informatisé de Gestion de Permis de Conduire biométrique. A l’en croire, « ce projet vient dans la dynamique d’accompagner la réforme du ministère en charge des transports pour améliorer le Parc automobile de Guinée. C’est un projet BOT, c’est un partenariat public et privé où la société a mis tous les investissements nécessaires pour qu’en retour l’Etat engrange des recettes publiques conséquentes », a dit Sékou Oumar Keïta.

Selon le responsable administratif de la société THOMAS GREC Afrique de l’Ouest, l’obtention de ce nouveau permis de conduire biométrique obéit à un certain nombre de conditions. « L’usager va venir avec son ancien permis, sa carte d’identité ou son passeport,  son certificat de résidence. Également, la nouvelle procédure que nous avons mis en place avec le système que nous avons déployé, ce sont les visites médicales, parce que nous estimons vraiment qu’un usager qui conduit sur les routes doit voir toute la forme nécessaire pour conduire. Ce qui veut dire que l’usager qui doit renouveler son permis de conduire est obligé de passer dans une clinique médicale pour faire un test médical pour savoir exactement son groupe sanguin, mais aussi pour savoir est-ce qu’il est apte à conduire. Aussi, les usagers qui n’ont jamais conduit doivent obligatoirement passer dans les auto-écoles intégrées dans notre système, la visite médicale et chez les examinateurs de la direction nationale des transports terrestres. Ce sont ces examinateurs qui vont certifier si l’usager est apte à conduire », a fait savoir monsieur Keïta.

En cas d’accident de circulation dans lequel un usager détenteur de ce nouveau permis de conduire biométrique est impliqué, la société a la possibilité à travers le test médical de l’usager de connaître son groupe sanguin afin de pouvoir lui apporter les premiers soins. « Vous savez, sur nos routes, les accidents de circulation sont récurrents. Le nouveau permis qui va être opérationnel pour les usagers, il y aura la partie groupe sanguin. Donc, cela est important dans ce sens où en cas d’accident, quand on prend son permis de conduire, on saura qu’il appartient à quel groupe sanguin pour lui apporter les premiers soins », a indiqué Sékou Oumar Keïta.

Le nouveau permis de conduire biométrique est un permis sécurisé, doté de tous les éléments de sécurité et est infalsifiable, poursuit Sékou Oumar Keita.  « Cela va permettre de lutter contre l’usurpation des identités, les faux permis qui sont dans la circulation, mais aussi, ça va permettre à l’Etat d’avoir des recettes publiques très conséquentes, ça va permettre aussi à l’Etat d’avoir des informations fiables et sécurisées en temps réel dans une base des données sécurisée avec toutes les informations des usagers en Guinée ».

THOMAS GREC Afrique de l’Ouest exécute le projet de Système Informatisé de Gestion de Permis de Conduire biométrique avec la société INFORMAFRIK Business Center chargée de tout ce qui est communication, stratégie marketing et acquisition des marchés. Alhassane Kenema, directeur général de la société INFORMAFRIK Business Center donne l’importance de ce nouveau permis de conduire biométrique. « Ce permis de conduire avec toutes ses procédures qui sont des procédures normales comme dans les autres pays à l’échelle internationale, ça donne beaucoup plus de valeur au permis guinéen. Ceux qui vivent à l’étranger avaient beaucoup de problèmes avec l’ancien permis qui n’avait aucune valeur. Les gens n’accordaient aucune importance au permis guinéen. Mais aujourd’hui, ceux qui vivent à l’étranger n’ont plus de soucis, c’est un permis qui a de la valeur et de la crédibilité. C’est un permis qui va permettre au gouvernement de savoir les données réelles pour pouvoir faire des tableaux de bord afin de connaître en temps réel le nombre de conducteurs qui ont un permis de conduire. C’est un système de gestion intégré. Ce qui veut dire qu’il y a plusieurs interfaces avec d’autres entreprises qui sont impliquées dont les médecins, les données de l’entreprise en charge des cartes grises ou des plaques d’immatriculation et même les vignettes », a déclaré Alhassane Kenema, responsable de la communication du projet.
Entretien réalisé par Ibrahima Sory Diallo et Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info