vendredi, novembre 22, 2024
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Des cadres de l’UFDG autorisés à se faire soigner à l’étranger : « C’est un droit confisqué illégalement qui leur a été restitué» (parti)

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Après avoir bénéficié d’une semi-liberté il y a  quelques semaines, Ousmane Gaoual Diallo et Chérif Bah, tous responsables de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) ont obtenu ce mardi, 10 août 2021 une autorisation de se faire soigner à l’étranger. Bien qu’il apprécie la décision, Joachim Baba Millimono, coordinateur adjoint de la cellule de communication du parti estime tout de même que c’est un droit qui a été restitué à ces opposants. Il l’a dit à l’occasion d’une interview téléphonique qu’il a accordée à un journaliste de Laguinee.info cet après-midi.

« Vous savez des gens qui ont été privés du droit de se soigner, si aujourd’hui, ils ont la possibilité de voyager, vous savez que l’UFDG et leurs familles respectives ne demandaient que ça depuis le début de leur incarcération en raison de leur état de santé. Donc, c’est une bonne chose; mais, il faut en même temps dénoncer les techniques du dictateur qui consistent à confisquer les droits et à les restituer à la suite des tractations ou sous certaines conditions afin de se faire passer pour un homme gentil, un humaniste. Donc, Il n’y a pas à se réjouir de la restitution d’un droit illégalement confisqué. C’est un droit confisqué illégalement qui leur a été restitué. Ce n’était pas du droit des autorités quelles qu’elles soient, à ce niveau que ce soit et pour quelque raisons que ce soit d’empêcher un citoyen, fut-il un criminel condamné à perpétuité de bénéficier des soins adéquats lorsque ce dernier a des pathologies avérées », a-t-il martelé.

Poursuivant, le coordinateur adjoint de la Cellule de communication de l’UFDG précise que ce geste du gouvernement guinéen ne va en aucun cas changer leur position avant que leurs exigences soient satisfaites.

« Les exigences de l’ANAD ne tournent pas autour des soins. Nos exigences tournent autour de la libération pure et simple de tous les détenus politiques. Aujourd’hui, ils sont 89 en prison. Il y’en avait 86, mais avec le retour d’Abdoulaye Bah et l’arrestation et le placement sous mandat de dépôt de Sorya Bangoura, le nombre remonte à 88 détenus. Ce qui donc aggrave davantage la situation. Nous restons sur notre position, de ne pas du tout prêter le flanc, jusqu’à la libération complète et effective de tous les détenus politiques, la libération de nos sièges administratifs et sociaux, mais également, la restitution du droit de voyager du président de l’ANAD, des membres de sa famille et de ses proches », a laissé entendre Joachim Baba Millimono.

Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info

Tél. : (00224) 621 28 03 88

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