Le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), vient de s’exprimer sur plusieurs sujets d’actualités de la Guinée. Sur la question de la reprise annoncée des manifestations de rue, Cellou Dalein Diallo invoque des préalables. Parmi lesquelles, l’installation dans toutes les préfectures de l’intérieur et des communes de Conakry des antennes de l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD) pour dit-il encadrer ces manifestations. Il l’a dit à l’occasion d’une interview exclusive qu’il a accordée à la rédaction de Laguinee.info ce vendredi, 06 août 2021.
Après avoir fait une mise au point sur le droit à la manifestation, le leader de l’UFDG a indiqué que son parti et l’ANAD ne vont en aucun cas renoncer à ce droit prescrit dans la constitution guinéenne. C’est pourquoi, selon Cellou Dalein Diallo, l’ANAD dont il dirige réfléchit sur les modalités et le calendrier de reprise de ces manifestations de rue.
« Manifester dans les rues et sur les places publiques est un droit constitutionnel, tuer un manifestant comme le fait Alpha Condé est un crime imprescriptible. Le droit à la justice est un droit essentiel. L’ANAD a décidé de reprendre les manifestations. Exercer ce droit de manifester pacifiquement dans les rues et sur les places publiques est garanti. On ne va jamais renoncer à ce droit qui est octroyé par la Constitution guinéenne. Maintenant, la période et les modalités, tout ce qui concerne les manifestations, nous allons nous retrouver après les examens pour définir les modalités et l’agenda. Aujourd’hui au niveau de l’ANAD, nous sommes en train d’implanter nos antennes dans les chefs lieux des préfectures, les communes de Conakry, nous allons l’achever très rapidement. Il faut que nous ayons des structures pour animer, encadrer ces manifestations en tant qu’ANAD avant de les déclencher, d’autant plus qu’on souhaite que ça soit des manifestations pacifiques sur l’ensemble du territoire national. Donc, ce travail se prépare et nous allons nous retrouver pour rendre public le calendrier de ces manifestations », a fait savoir Cellou Dalein Diallo.
Mais, précise t-il, « il faut que ça soit clair, nous n’allons jamais renoncer à notre droit constitutionnel de manifester dans les rues et sur les places publiques. Cela est d’autant plus justifié que la justice guinéenne se déclare toujours incompétente à juger les violations de nos droits et la confiscation de nos libertés », a déclaré l’opposant.
A suivre !
Interview réalisée par Abdourahmane Diallo et Ibrahima Sory Diallo pour Laguinee.info