samedi, novembre 23, 2024
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Réadaptation de la taxe d’interco, l’épine piquante du gros fruit orange : Par Mamadi Kaba

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Il est Important de savoir que cette fiscalité qui secoue le secteur et supprime les bonus pour corrompre l’opinion nationale n’est pas une taxe mais une redevance des opérateurs à l’Etat.
Il y a quelques années, elle fut introduite dans le secteur de la téléphonie en Guinée afin de soulager les recettes de l’Etat ; lieu de rappeler que notre pays est perpétuellement en déficit budgétaire. C’est-à -dire que les dépenses de la nation sont toujours supérieures aux recettes.
Cette redevance a été imposée « Imposition fiscale » aux opérateurs sur la communication téléphonique entre deux réseaux différents; c’est-à-dire entre deux numéros GSM d’opérateurs téléphoniques différents. Aujourd’hui, le pouvoir public dans le secteur décide de réadapter cette redevance en l’appliquant à la fois sur les appels téléphoniques au sein
d’un même réseau ‘’le ON-net’’ et OFF-net à hauteur de 20GNF/minute.
Une décision à mon avis légitime car le droit d’un Etat est aussi le libre choix de son assiette fiscale sur la base d’études et analyses pertinentes dégageant l’intérêts positifs du choix sur à la fois le secteur et les citoyens.
Décision contestée par l’opérateur dominant pour des raisons peu convaincantes !
L’une des raisons absurdes est que la charge fiscale du secteur en Guinée est de 64% du chiffre d’affaires du secteur ; J’en rigole en tant qu’observateur et spécialiste du secteur !
D’ailleurs il faut signaler que cette donnée vient d’une association des opérateurs qui a pour premier rôle la défense des intérêts des opérateurs de téléphonie dans 210 pays du monde. Ce rôle est stipulé dans le statut de ladite association ce qui a mon avis rend caduque la plupart de leurs études de marché. L’on ne peut être juge et partie à la fois !
En plus de la non cohérence de ces 64% d’imposition, je signale que ce pourcentage ne prend pas en compte que l’imposition fiscale sur les opérateurs, il représente aussi l’imposition fiscale sur le consommateur et autres charges fiscales comme l’homologation
des équipements entrants. Désolant que ce pourcentage soit au centre de la manipulation de l’opinion nationale ; le plus frustrant est de voir que des spécialistes du domaine soit tombés arme à la main face aux analyses basées sur ces chiffres !
Une société sous une charge fiscale insupportable pourra-t-elle avoir 19,1% de croissance annuel ? sachant que ces jumelles de la sous-région ont soit un chiffre d’affaires décroissant
ou à croissance d’un chiffre. Comme je le dis pour rigoler, la bonne récolte des orangers doit
être partagée équitablement. Nous avons aussi un droit sur les terres cultivées !
La source de ces polémiques tire son origine dans l’introduction de ladite redevance d’Interconnection. La première imposition à viser les Off-net, sachant que le off-net représente moins de 10% du Traffic total de la téléphonie. Je me suis toujours posé la question de savoir pourquoi prélever une redevance sur moins de 10% du Trafic et laisser les 90% ? La réponse à cette question s’est manifestée par l’arrêté ministériel de l’actuel ministre qui réadopte cette assiette fiscale sur tous le Traffic de la téléphonie.

Mamadi Kaba, Consultant en Télécommunications et Digitalisations

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