Suite à l’application de l’arrêté 457 du ministère des Postes, Télécommunications et de l’Economie Numérique relatif à la nouvelle redevance d’interconnexion sur le trafic intra réseau à raison de 20 francs la minute, les opérateurs de téléphonie mobile implantés en Guinée annoncent la suppression à leur tour des bonus d’appels offerts après les recharges. Chose qui peut affecter négativement les consommateurs à la base.
Réagissant à cette actualité, le président de l’Union des Consommateurs de Guinée (UCD) s’est dit contre toutes formes de suppression de ces bonus qui procurent assez d’avantage aux consommateurs dans leurs échanges téléphoniques. Ousmane Keïta qui a accordé un entretien à un journaliste de Laguinee.info ce samedi, 24 juillet 2021, annonce que des dispositions sont en train d’être prises par son organisation pour rencontrer tous les acteurs impliqués dans le secteur.
« Nous sommes contre toutes formes de suppression de bonus, parce que nous nous battons pour l’intérêt de nos consommateurs. Pour se faire, nous sommes en train de voir comment rencontrer tous les acteurs impliqués en vue de trouver une solution. Nous devons rencontrer les opérateurs de téléphonie, nous devons rencontrer le ministre des télécommunications, nous devons rencontrer la FESATEL, et après, nous prendrons une position. Mais pour le moment, nous souhaiterions que toutes les formes de suppression de bonus soient rétablies pour le bien-être de nos consommateurs. Quitte à attendre le résultat de nos investigations, les résultats aussi de nos négociations sur le terrain », a-t-il lancé.
Pour justifier la suppression de ces bonus d’appels, les opérateurs de téléphonie mobile soutiennent qu’ils sont surfacturés par l’État guinéen. Mais, pour le président de l’Union des consommateurs de Guinée, cette affaire ne relève pas de leurs compétences. A l’en croire, c’est la défense des intérêts des consommateurs qui préoccupe l’organisation qu’il dirige.
« En tant que Union des Consommateurs de Guinée, ce qui nous intéresse c’est les intérêts de nos consommateurs, rien que ça. De l’autre côté je pense que les opérateurs sont en association, c’est à eux de prendre les devants et aller discuter avec l’État. Qu’ils soient surfacturés ou bien la pression fiscale soit même au-delà de la limite qu’ils peuvent accepter, la question que je me pose, c’est de savoir quel est le niveau de la pression fiscale concernant les opérateurs de téléphonie en Afrique de l’ouest. Est-ce que la Guinée à plus de niveau élevé de pression fiscale ? On sait qu’en Côte d’ivoire et au Mali, la Guinée est évidemment à un niveau plus élevé, mais, en Sierra Léone et au Libéria, ce n’est pas le cas, la pression fiscale est moins élevée. C’est une question qui ne nous intéresse pas. Ce qui est important pour nous, c’est le bien-être de nos consommateurs. Ce qui est important pour nous, c’est effectivement de fait que ces bonus là ne soient pas coupés. On ne veut pas que ces bonus là soient coupés, on ne veut pas pour l’intérêt de nos consommateurs. Maintenant les négociations sont en cours pour voir ce qu’il y a lieu de faire, comment faire pour que les acteurs puissent s’entendre et que les consommateurs ne souffrent pas », a conclu Ousmane Keïta.
Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info
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