Bientôt un marché opérationnel pour le secteur Fofokouré, dans la préfecture de Coyah. Les préparatifs pour son ouverture officielle se poursuivent. Sur place, c’est déjà la joie chez les habitants. Certains d’entre eux n’ont pas manqué de le faire savoir au micro de notre correspondant basé à Coyah ce dimanche, 18 juillet 2021.
Aboubacar Soumah connu sous le surnom » vieux Abou », est l’un d’eux. Il indique que l’inauguration annoncée du marché de son secteur est accueillie avec joie.
« Je suis l’un des plus anciens dans ce secteur et nous accueillons avec joie cette nouvelle. Ici, nous sommes unis comme un seul homme pour le développement et la paix dans notre localité. J’invite toutes et tous à rester solidaires plus que jamais pour réussir à occuper ce marché, car nous souffrons énormément », dit-il.
Même satisfaction du côté de Mamadou Alpha Diallo. C’est un autre sage dudit secteur. « Je salue les multiples actions de l’association des habitants du secteur et surtout je remercie infiniment les autorités à tous les niveaux en général, et l’habitat en particulier. Car c’est ici que Dieu a décidé que nous habiterons aujourd’hui. Donc se battre pour nous , nos enfants ainsi que nos petits fils pour la préservation des biens publics, est un devoir citoyen. J’invite tous les autres habitants d’ici de se joindre à nous pour nous rendre plus fort et dire stop aux prédateurs », laisse-t-il entendre.
Une mère de famille rencontrée sur place se réjouit aussi de la nouvelle. En même temps, elle révèle que les femmes du secteur souffrent énormément.
« Nous n’avons aucun marché dans toute la zone. Nous sommes obligées de faire des kilomètres pour rejoindre les marchés. C’est soit à Manéah, Kocherie ou encore Coyah et au Kilomètre 36. Le plus difficile, nous payons cher le transport. D’ici seulement au goudron, c’est à 20.000 francs guinéens aller-retour sans compter ce que nous payons en taxi. Donc nous dépensons jusqu’à 35000 francs guinéens au total pour rejoindre un marché et faire des achats. Nous ne pouvons pas acheter pendant plusieurs jours par manque de courant. Nous les femmes, nous sommes prêtes à commencer à vendre ici. Car, nous sommes dans le besoin absolu », réagit Fatoumata Touré.
Quant au chef du secteur concerné, il n’a pas accepté de se prononcer sur le sujet. Mais, il se montre disposé à accompagner toute initiative de la population, allant dans le sens du développement.
Mamadou Saliou Balde pour Laguinee.info
