Les autorités semblent être moins préoccupées par la grève déclenchée par la FESATEL. En tout cas, c’est ce que laisse croire le ministre des des postes et télécommunications. Ce jeudi 15 juillet 2021, dans les locaux de son département, Saïd Oumar Koulibaly. a eu un entretien avec les acteurs de la téléphonie et les fournisseurs d’internet. Au sortir de cette rencontre, il a fait savoir que c’est plutôt les patrons et non les employés qui doivent parler de la fiscalité, a constaté Laguinee.info à travers un de ses reporters.
« J’ai personnellement sillonné les agences aujourd’hui et je n’ai pas trouvé d’agence fermée. L’obligation de l’opérateur c’est la continuité de service, d’assurer la qualité de service et fournir les services auxquels les consommateurs ont souscrit. Donc aujourd’hui, je ne pense pas qu’il y ait désagrément quelconque à ce niveau. Maintenant il faut respecter la FESATEL dans son droit de grève. Mais quand on grève ma compréhension, il faut revendiquer un droit, je ne pense pas que la fiscalité soit du droit de la FESATEL », a soutenu le ministre Saïd Oumar Koulibaly.
Pour résoudre cette problématique de fiscalité notamment l’augmentation des taxes par l’Etat à travers les agences de régulation en Guinée, le ministre Koulibaly a fait savoir que le dialogue entamé aujourd’hui sera continuel pour permettre à l’Etat de faire face à son besoin de développement du pays. Et pour cela le ministre compte mobiliser les ressources.
«Ce que j’ai dit aux patrons des opérateurs que chacun puisse être professionnel et jouer pleinement son rôle et s’assurer qu’il y ait une certaine sérénité dans le secteur. Certainement ils verront avec leurs employés, parce que je pense qu’aujourd’hui, la FESATEL doit revoir sa copie, en tout cas si leur grève est liée uniquement à la fiscalité. Je pense que ce n’est pas à un employé de discuter de la fiscalité avec l’Etat. La fiscalité est un domaine régalien de l’Etat. Et nous allons écouter nos partenaires qui sont les patrons. C’est pourquoi nous avons privilégié la mise en place de ce cadre de dialogue. Nous allons les écouter, nous allons élargir ce cadre de dialogue aux acteurs de l’administration fiscale, aussi pour ramener tout le monde à une compréhension commune pour permettre un développement harmonieux non seulement de l’écosystème du numérique mais aussi de notre pays », a exprimé le ministre Said Oumar Koulibaly.
Maké Fofana pour Laguinee.info