A quelques jours seulement de la fête de Tabaski, les anciennes pratiques refont surface. Il s’agit de la multiplication des barrages sur le long de la route Coyah-Mamou, l’une des plus fréquentées du pays, et des rançons contre des citoyens ne disposant pas des pièces d’identité et papiers sanitaires. En cette période de Coronavirus, il est interdit à tout citoyen de voyager sans qu’il n’ait été vacciné ou qu’il ne soit en possession d’un certificat de négativité à l’épidémie. Un principe complètement foulé au sol dont l’effet profite énormément aux agents postés au niveau desdits barrages. Aux dires d’un citoyen qui vient de rallier Pita pour la fête en vue et qui a contacté Laguinee.info, les rançons contre la non possession de ces deux types de documents sanitaires, vont de 20 000 à 50 000 francs guinéens par poste de contrôle.

Notre interlocuteur a fait le trajet Conakry-Pita à moto. A l’en croire, il lui a été demandé de payer 50.000 francs guinéens à la sortie de Coyah vers Kindia.

« A Coyah, on m’a dit de payer 50 000 francs guinéens. C’était la somme à payer pour non détention d’un test négatif au Coronavirus et d’un carnet de vaccination contre la même maladie. Il a fallu que j’appelle une connaissance pour échapper à cette rançon », témoigne le jeune diplômé.

Pour ce qui est des barrages le long de la route Coyah-Mamou, il y en a plusieurs actuellement. Sans pièces d’identité, ni documents sanitaires, c’est tout un casse-tête. En tout cas c’est ce que laisse entendre Mamadou Saliou Diallo.

« Il y a une dizaine de barrages sur la route. Moi, les seuls documents que je n’ai pas, ce sont le test covid et le carnet de vaccination. A certains barrages on demande 50.000 et d’autres 15 à 20.000 francs guinéens », ajoute-t-il.

Mamadou Saliou Diallo déconseille tout déplacement sans tous les documents nécessaires. D’après lui, c’est la seule manière d’échapper aux rançons à ciel ouvert au niveau des barrages de contrôle.

Oury Maci Bah pour Laguinee.info

+224628533966