dimanche, novembre 24, 2024
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Affaire décès d’une femme à l’hôpital de Kankan: le procès des médecins présumés ouvert

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Les trois médecins arrêtés à cause du décès d’une femme enceinte à l’hôpital  régional de Kankan par manque d’assistance médicale, ont comparu devant le tribunal correctionnel de Kankan ce mardi, 13 juillet 2021. Ils sont accusés d’homicide involontaire. Pour cette première journée, les débats ont duré 9 heures, a constaté Laguinee.info à travers sa correspondante basée à Kankan.

Fatoumata Camara est la sage-femme accusée d’avoir exigé 700.000 francs guinéens avant tout soin en faveur de la patiente finalement décédée. Mais à la barre, quand elle a été interrogée sur le motif de son acte, elle a dit que c’était « une blague ».

« La dame Mariame Kandé est venue à l’hôpital le 13 mai, et c’est le 15 que moi, je suis venue en garde. C’est son beau-frère qui est un collègue de travail, qui est venu me voir avec le résultat de son échographie qui montre que sa grossesse est arrêtée. Je lui ai dit qu’il va payer beaucoup d’argent. Il m’a dit combien? Je lui ai dit 700.000. C’était une blague. Il m’a dit qu’il n’a pas ça et je lui ai répondu d’aller voir le chef.  A son retour, il m’a dit que le chef lui a dit de ne rien payer. Entre-temps, moi, j’avais quatre césariennes à faire. J’ai donné deux injections à la défunte pour calmer sa douleur abdominale et je suis rentrée au bloc opératoire. C’est à 04 heures, qu’on est venu m’appeler qu’elle est tombée de son lit. Et je suis venue la trouvé à terre et elle était déjà morte », explique l’accusée.

Le chef de service de la maternité  Mamady Souaré, a été également entendu. A son tour, il a fait savoir que: « Lorsque notre collègue de travail Aziz est venu me voir, que la sage-femme lui a demandé de payer 700.000 francs guinéens pour les soins de sa belle-mère, je lui ai dit de ne rien payer. Au moment que j’étais prêt pour aller à l’école de santé pour mon cours, il est revenu encore, que ça ne va toujours pas chez la défunte. Je lui ai dit de l’envoyer dans mon bureau et je l’ai examiné. Son cas n’était pas si grave que ça. J’ai pris mon sac et je suis parti. Je suis rentré à la maison à 09 heures, on m’a dit qu’elle est décédée à 4 heures du matin et qu’elle est tombée de son lit. J’ai demandé qu’elle est décédée de quoi? Du coronavirus ou du diabète, tellement que j’étais étonné ».

Quant au médecin d’astreinte, il n’était pas à l’hôpital quand la défunte y avait été admise. C’est ce qui est ressorti de sa version livrée devant le tribunal.

« Le samedi, je suis venu au service pour demander à l’équipe interne s’il n’ y a pas un cas d’urgence. Elle m’a dit non. Moi aussi je suis rentré parce que quand on est médecin d’astreinte, on reste à la maison. S’il y a un cas d’urgence, on fait appel à ce médecin. Quand on m’a informé du décès de la dame, je suis venu à la morgue et j’ai vu son corps »,  a indiqué Docteur Dr Fodé Kaba.

Parmi ceux qui se sont succédé à la barre, l’époux de la défunte. C’était pour s’expliquer sur les indiscrétions selon lesquelles il battait sa femme. Chose qu’il a niée. Le procès a été renvoyé au 14 juillet prochain.

Mariame Siré Traoré pour Laguinee.info

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