Dans la nuit du vendredi au samedi 03 juillet 2021, une trentaine des tenanciers d’hôtels, restaurants, bars, boîtes de nuit et autres lieux de récréation ont été mis aux arrêts par les services de sécurité. Ces personnes sont accusées de violation du couvre-feu instauré par le gouvernement guinéen pour lutter contre l’épidémie du Coronavirus a appris Laguinee.info à travers un de ses reporters.
L’on ne semble plus inquiet par l’épidémie du coronavirus à Conakry. De plus en plus, on assiste à la violation du couvre-feu instauré par le président de la République. Pourtant, le pays est toujours en état d’urgence sanitaire. Le week-end dernier, les forces de l’ordre ont fait une descente musclée dans plusieurs lieux de loisirs pour procéder à des arrestations. Officiellement, on apprend qu’une trentaine des tenanciers d’hôtels, restaurants, bars, et boîtes de nuit ont été arrêtés et déférés à la maison centrale de Conakry. Joint au téléphone par un journaliste de Laguinee.info ce lundi, 5 juillet 2021, le président des tenanciers des bars, restaurants, motels et boîtes de nuit a confirmé l’information de ses membres, Valy Sacko souligne qu’ils ont aussitôt « commencé les démarches; mais, jusqu’à présent, ils n’ont pas accepté la libération pure et simple de ces tenanciers. Aujourd’hui, ils ont été déférés à la maison centrale de Conakry », confie t-il. Bien qu’il reconnaît que ces tenanciers arrêtés ont violé la loi, Valy Sacko soutient tout de même que ces personnes restent avant tout des entrepreneurs qui continuent de subir des dommages pendant cette période et non des délinquants. « On reconnaît que nous sommes en porte-à-faux avec la loi mais ils n’ont qu’à savoir que ce ne sont pas des délinquants ni des voyous et s’ils ouvrent jusqu’au-delà de 00 heure c’est juste pour avoir quelque chose. Parce qu’ils sont fatigués, leurs factures d’eau et d’électricité les attendent et ils n’ont pas été accompagnés depuis l’apparition du Covid-19 », a fait savoir notre interlocuteur.
Poursuivant, le président des tenanciers lance un appel à l’endroit de l’État guinéen pour une réouverture totale des lieux. « Nous demandons une ouverture parce que nous sommes tous conscients que la Covid-19 est une pandémie qui existe et qu’on doit plus ou moins s’adapter. A ce jour, les gens sont en train d’être vaccinés. On accepte d’être vaccinés mais l’État n’a qu’à libérer l’économie », a lancé Valy Sacko.
Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info
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