Lors de la plénière d’hier dimanche 04 juillet 2021, le ministre de la défense s’est expliqué sur les accords récemment signés entre la Guinée et le Sénégal dans la perspective d’une réouverture des frontières entre les deux pays. L’un des points est que chacun de deux Etats empêche l’utilisation de son territoire pour des actes de « déstabilisation » contre l’autre. Dans sa globalité, ledit accord a été soumis à vote à l’Assemblée nationale. C’est après son adoption qu’il va entrer en vigueur. Chose qui pourrait peser lourde sur deux opposants guinéens exilés à Dakar, a appris Laguinee.info à travers un de ses reporters.
Il s’agit d’Ibrahima Diallo et de Sékou Koundouno, tous les deux responsables au sein du FDNC. Ils sont en exil à Dakar depuis plusieurs mois. A cause de leur opposition farouche au troisième mandat en cours du président Alpha Condé, ils sont dans le collimateur du régime. Donc, pour se sauver de la prison, un sort que subissent beaucoup des leurs, ils ont dû fuir.
Récemment la Guinée et le Sénégal ont signé un protocole d’accord avec le Sénégal. L’objectif visé est la réouverture des frontières entre les deux pays. L’un des points dudit protocole dit ceci : « Chaque partie s’engage à tout mettre en œuvre pour empêcher que son territoire ne soit utilisé pour des actes subversifs, de déstabilisation ou de sabotage contre l’autre partie ». Ce qui sous-entend que les deux Etats pourraient bientôt officialiser une possibilité d’extradition entre eux. Ainsi, les premiers concernés seraient certainement Ibrahima Diallo et Sékou Koundouno. Ces deux activistes de la société civile, en dépit de leur exil à Dakar, continuent à dénoncer le troisième mandat d’Alpha Condé et d’inciter à son départ.
Laguinee.info