vendredi, novembre 22, 2024
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Une victime des violences post-électorales révèle : « Les gendarmes ont dit qu’ils allaient…»

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Les jours qui ont suivi la présidentielle du 18 octobre 2020 ont été très sanglants à Conakry. L’une des victimes des exactions attribuées aux forces de sécurité et de défense, s’est confiée à un journaliste de Laguinee.info ce samedi, 03 juillet 2021. Il s’agit de Fatou Barry. Elle habite à Bailobaya, un quartier en haute banlieue de Conakry. C’est aussi l’un des quartiers où la situation était chaotique durant la période post-électorale. Elle révèle que des gendarmes avaient fait irruption dans sa maison et menacé de la tuer.

La scène très effrayante dont elle dit avoir été victime, remonte au lendemain de la présidentielle du 18 octobre 2020. Ce jour-là, raconte-t-elle, des gendarmes:« ont dit qu’ils allaient fouiller la maison. Ils ont regardé dans toutes les pièces et n’ont vu que des femmes et des enfants de moins de 4 ans. Entre-temps, un gendarme m’a demandé « où est ton mari? ». Je lui ai répondu « il n’est pas là ».  Après ils ont pointé des armes sur nous en disant qu’ils allaient tirer si nous bougions ».

A en croire l’interlocutrice, ce n’était pas la première fois qu’elle venait de vivre une telle situation. En 2019, rappelle-t-elle, son mari avait été violemment battu à domicile par des hommes en tenue et armés.

« Je vous rappelle que c’est la 3ème fois ça. La 2ème fois, c’est en 2019. Quand on nous a attaqué, ils ont violemment ligoté mon mari avec des matraques », témoigne Fatou Barry.

Poursuivant son récit, elle affirme que l’une des personnes tuées lors des violences post-électorales était une amie. D’après elle, la victime s’appelait Salimatou Bah et que celle-ci était âgée de 20 ans.

« Elle a été tuée alors qu’elle revenait du travail. Elle n’avait rien à voir avec ces manifestations-là », dit-elle.

Les manifestations de rue dans le pays sont à l’arrêt depuis plusieurs mois. Mais quant à la crise politique, elle est toujours d’actualité. Entre pouvoir et opposition notamment celle dirigée par Cellou Dalein Diallo, plus les jours passent, plus la discorde s’intensifie. Chacun de ces deux camps reste campé sur sa position.

Moustapha Barry pour Laguinee.info

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