Outre la vétusté et l’insuffisance des bâtiments administratifs, la préfecture de Tougué située à 85 kilomètres du chef-lieu de la région administrative de Labé est confrontée à un déficit des cadres administratifs. Deux secrétaires généraux et deux receveurs pour toutes les communes rurales de  la préfecture. De nombreuses communes rurales n’ont ni sous-préfets ni sous-préfets adjoints révèle Elhadj Amadou oury Kaba, préfet de Tougué à l’envoyé spécial de Laguinee.info sur place.« Il y a un déficit de cadres au niveau de toute la préfecture. Je m’en vais vous dire qu’au niveau des sous-préfectures par exemple nous n’ avons qu’un seul sous-préfet adjoint. Nous avons des sous préfets mutés non remplacés. Nous avons deux secrétaires généraux pour toute la préfecture, deux receveurs pour toute la préfecture et pour toutes les communes rurales. Il y a neuf sous-préfectures pour deux receveurs. Les difficultés sont énormes, ce n’est pas aisé pour un comptable de couvrir toutes ces sous-préfectures. Il y a le bilan à faire , il y a le budget à monter, ce n’est pas aisé. C’est pourquoi qu’ à chaque fois que nous sommes confrontés à des résultats qu’on nous demande, nous répondons jamais à temps parce qu’ils ne sont que deux. Nous souhaiterions  vraiment que l’État s’y penche pour remédier à ces déficits de cadres. Si je prend par exemple la sous-préfecture de kolangui, elle n’a pas de sous-préfète présentement, pas de sous-préfète adjointe, elle n’a même pas un secrétaire général. Ça veut dire que l’administration n’existe pas là-bas. Mais nous sommes régulièrement à côté du maire et de ses conseillers qui nous remontent de temps en temps les exigences qui s’imposent là-bas…»

De retour de Tougué, Ibrahima Tanou Diallo envoyé spécial de Laguinee.info

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