La confrérie « Djèdèkodobaya » dont les adeptes font la prière en langue locale est dans le viseur des N’kophones. Au cours d’une conférence islamique qui a réuni les sages de l’écriture N’ko et les responsables religieux de la ville ce vendredi 25 juin, cette confrérie a été de nouveau mise en garde a constaté Laguinee.info à travers sa correspondante basée dans la région.Daouda Kalil Konaté, en provenance de l’Arabie Saoudite, précise qu’on ne peut pas prier dans une langue autre que l’arabe. Ils ont invité dit-il les gens à apprendre le n’ko mais pas de prier dans cette langue. « Nous avons invité les gens à apprendre le N’ko et à le vulgariser. Mais nous avons aussi expliqué aux participants qu’il n’est pas bien de prier dans une langue autre que l’arabe parce que cela amène la division entre les musulmans. Dieu a fait descendre le coran en arabe, on ne peut pas traduire avec exactitude les versets dans une autre langue et s’attendre à ce que la prière soit acceptée. Nous avons aussi apporté des preuves montrant que la prière n’est pas autorisée dans une langue qui ne soit pas l’arabe. Nous avons souvent demandé des débats avec l’autre côté, mais ils ont toujours refusé » a-t-il expliqué.Djiba Sidibé, coordinateur régional des associations islamiques de Kankan, très satisfait de cette conférence des N’kophones visant à éclaircir des spéculations liées à la prière dans une autre langue hors l’arabe. « Au sortir de cette conférence, nous avons été convaincus par des preuves palpables qui montrent qu’il n’est pas permis de prier dans une autre langue que l’arabe. Le savant Souleymane Kanté, l’inventeur de l’écriture N’ko, n’a jamais écrit ou dit de prier en N’ko. Il a toujours dit de prier comme le prophète Mohamed (PSL) le faisait. Il y a des preuves même qui montrent cela. Il y a une partie du coran que lui-même a traduit, c’est écrit en N’ko mais le son sonne en arabe », a-t-il avancé.L’imam controversé Nanfo Ismaïla Diaby a été officiellement choisi la semaine dernière comme prophète de la nouvelle confrérie dénommée « Djèdèkodobaya » par ses adeptes. Actuellement, il purge sa peine d’un an de prison à la maison centrale de Kankan prononcée contre lui par le tribunal de première instance.
Mariame Siré Traoré pour Laguinee.info