A travers un décret lu à la télévision nationale, vendredi 18 juin 2012, le président de la République a accordé une grâce à Boubacar Diallo alias Grenade et Mamady Condé alias Madic 100 Frontière. A Kankan, Laguinee.info, à travers sa correspondante a recueilli les réactions des acteurs socio-politiques, relatives à cette actualité.Dr Lounceny Chérif, président du conseil régional des organisations de la société civile à Kankan, trouve que cette grâce du président est une très bonne chose. « C’est une joie, c’est une satisfaction, parce que surtout on part vers le dialogue, ça va participer à la décrispation de la situation sociale. Et je suis sûre que cela sera un début et qu’on continuera. Au fur et à mesure, les gens qui sont condamnés sont graciés c’est une très bonne chose », a-t-il dit.Selon Lancinet Condé, secrétaire fédéral du Bloc Libéral, ces opposants avaient droit à la liberté. « On ne peut qu’apprécier, parce que ce sont des individus qui ont retrouvé leur indépendance. Du fait que ces gens déjà, ont décliné leur culpabilité devant la justice, par rapport à tous ces faits…, s’ils sont libérés alors, il faut remercier tous ceux qui ont combattu pour leur libération. Il faut remercier le chef de l’Etat du fait de leur avoir gracié. Ce sont des guinéens, ils ont droit à la vie, ils ont droit au combat de la démocratie et ils ont droit à apporter aussi leur grain de sel pour le développement de la nation », a laissé entendre ce membre de la formation politique de Faya Millimouno. Pour sa part, Abdourhamane Diallo, secrétaire permanent de l’UFDG à Kankan, pense que le président a kidnappé et libéré ses adversaires. « Nous sommes très content, quand on entend que les collaborateurs, tes frères de lutte ont été libérés de la prison, c’est une joie immense et nous appelons aussi à tous nos militants de serrer la ceinture. En ce qui concerne le pouvoir en place, c’est des kidnappeurs qui ont libéré les kidnappés. Ils étaient kidnappés, parce que ce sont des personnes qui n’ont rien fait du tout. Et si toutefois, ces gens-là ont été libérés par le même kidnappeur, c’est une honte pour eux. Si tu enlèves quelqu’un pour finir, tu le libères sans le juger, parce que tu sais que, quand tu le juge, tu n’auras pas raison, tu seras vraiment anéanti devant la communauté internationale », a-t-il signalé.
Par ailleurs, nombreux sont ces observateurs qui estiment que le chef de l’Etat, à travers cette action de grâce, entend redorer son image en tant qu’un homme de paix.
Mariame Siré Traoré, pour Laguinee.info